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samedi 23 novembre 2024

La Palestine prépare ses élections

Annoncées pour le 22 mai, les élections palestiniennes vont voir 36 listes s’affronter pour élire les 132 membres du Conseil législatif palestinien. Une première étape essentielle pour le retour sur la scène politique de la Palestine. Focus.  

C’est un signe d’espoir pour la réconciliation entre les partis palestiniens et pour le retour politique de la Palestine.

L’annonce par la commission électorale palestinienne de la validation des 36 listes électorales déposées pour les élections du 22 mai devrait permettre le renouvellement des 132 membres du Conseil législatif de la Palestine.

Les deux principales formations politiques palestiniennes, Hamas et Fatah, se sont rencontrées au mois de février pour poser les bases pratiques de ces élections en créant un tribunal électoral indépendant qui jugera les contestations et validera les résultats électoraux.

Outre les listes du Fatah et du Hamas, la liste indépendante « Liberté » portée par le neveu de Yasser Arafat, Nasser Al-Qidoua, sera soutenue par Marwan Baghouti, surnommé le « Mandela palestinien », l’un des plus anciens prisonniers politiques enfermés dans les geôles israéliennes, condamné par Tel Aviv à cinq peines de prison à perpétuité pendant la seconde Intifada (2000-2005).

Cette reprise du processus électoral pourrait ouvrir une nouvelle page dans les relations entre Fatah et Hamas, après des années marquées par des affrontements et une césure du territoire palestinien avec sous le contrôle du Fatah une Cisjordanie, peuplée de plus de 2,8 millions de Palestiniens sous occupation israélienne, et une bande de Gaza plongée sous un féroce blocus israélien, et où vivent plus de 2 millions de Palestiniens, territoire géré par le Hamas.

La victoire des législatives par le Hamas en 2007 avait déclenché des pressions internationales occidentales et lancé le début d’un affrontement musclé entre les deux factions politiques.

D’autres listes menées par des vieux ténors de la politique tel l’obscur Mohammed Dahlan, condamné pour corruption, soupçonné d’avoir joué un rôle dans la mort de Arafat, et actuellement en exil aux Emirats arabes unis, ou dans un autre registre de l’ancien premier ministre palestinien, Salam Fayyad.

Tous les candidats ont aussi plaidé pour l’organisation d’une campagne électorale à Jérusalem-Est alors que les israéliens y ont interdit toute action politique palestinienne.

Une élection présidentielle devrait suivre le 31 juillet prochain. Marwan Baghouti, annoncé comme candidat, est donné favori devant Mahmoud Abbas du Fatah et Ismaïl Haniyeh du Hamas selon les derniers sondages.

Ces élections interviennent dans un contexte toujours marqué par les destructions et violences d’état de l’appareil israélien contre les civils et habitations palestiniennes, encore récemment dénoncées par un diplomate de l’ONU.

Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, s’est dit « profondément préoccupé par l’expansion continue des colonies israéliennes, en particulier dans les zones extrêmement sensibles ». Le diplomate a dénoncé la politique coloniale de l’appareil d’état israélien qui « enracine l’occupation israélienne, érode la possibilité d’un État palestinien contigu, indépendant et viable et menace encore davantage la perspective de parvenir à une solution à deux États ».

« Je réaffirme que les colonies n’ont aucune validité juridique et constituent une violation flagrante du droit international. J’exhorte Israël à cesser immédiatement l’avancement de toutes les activités de colonisation », a-t-il déclaré, cité par le site d’information de l’ONU news.un.org.

L’homme a rappelé également qu’au cours des trois derniers mois, quatre Palestiniens, dont deux enfants, ont été tués par les forces de sécurité israéliennes et que 480 Palestiniens, dont sept femmes et 66 enfants, ont été blessés, dont 55 par balles réelles.

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