© Mosquée de Talence.
Le chantier de construction d’une mosquée à Talence a été la cible de tags islamophobes. Le président de l‘association cultuelle va déposer plainte. La CCMTF appelle les autorités à retrouver les coupables « et faire en sorte de se sentir en sécurité dans notre pays ».
Dans le quartier Thouars de Talence, au sud de Bordeaux, c’était l’émotion mercredi dernier. Dans la nuit précédente, des tags islamophobes ont été retrouvés sur les murs du chantier de construction de la prochaine mosquée.
Un nouvel acte de violence raciste au moment où la loi séparatisme défendue par le gouvernement a intensifié un vent islamophobe qui souffle depuis longtemps dans le pays.
Mohamed Boultam, le président de l’Association musulmane de Talence, cité par Sud-Ouest, a exprimé son émotion. « C’est un acte odieux, un manque de respect pour l’ensemble des musulmans de France. On ne peut pas accepter ce genre de provocation qui attise la haine. Je suis choqué et bouleversé par ces inscriptions taguées sur un lieu de culte et qui relèvent de l’islamophobie ».
« Ceci dit, même si ces tags sont inacceptables, j’en appelle au calme. » Une plainte doit être déposée prochainement par un représentant de l’association.
Emmanuel Sallaberry, maire de Talence, a également réagi dans une déclaration sur Facebook, annonçant que la police nationale avait pris l’affaire en main. « Le chantier de la mosquée de Talence a été tagué de messages islamophobes et homophobes. Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte contraire aux libertés fondamentales et aux valeurs de notre République. Les services d’enquête ont été saisis, et je fais confiance à la police et à la justice pour retrouver et condamner fortement les auteurs. »
Le Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France (CCMTF) a condamné ces agissements sur son compte twitter.
« Le CCMTF condamne avec fermeté cet acte odieux à Talence. Il faut y remédier et faire en sorte de se sentir en sécurité dans notre pays. Nous appelons nos forces de l’ordre à trouver rapidement ces individus afin de les condamner. Il faut retrouver un climat de confiance ! »
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