La mosquée Bilal de Meaux. © CMM.
Les puissantes intempéries de samedi dernier ont provoqué l’effondrement du toit de la mosquée Bilal située au centre de Meaux. Un appel aux dons a été lancé.
« C’est un miracle, personne ne se trouvait en dessous ». Les mots sont de Jean-François Copé, maire de Meaux. En visite à la mosquée Bilal du Centre musulman de Meaux, l’élu a exprimé son émotion à la communauté musulmane locale. 30 minutes après l’office de la prière du ‘asr, le toit de la structure du bâtiment qui accueille les fidèles a cédé et s’est effondré à l’intérieur de l’édifice. Il n’y avait alors aucun fidèle. « Ce qui s’est passé est terrible. Je partage l’émotion de tout le monde », a poursuivi M. Copé, cité par Le Parisien.
« Je suis sous le choc. Je ne dors plus. Nous avons dépensé beaucoup d’argent pour ce bâtiment » a déclaré pour sa part Naceur Berriri, le président du Collectif des musulmans de Meaux (CMM).
Ouverte il y a tout juste cinq ans (juin 2016), la mosquée Bilal est l’un des deux lieux de culte musulman sur la commune avec la mosquée Al Badr. Elle accueillait jusqu’à 1200 fidèles. La ville de Meaux a subi de plein fouet, comme d’autres villes, les dégâts liés aux intempéries. Dans l’attente d’une expertise par l’assurance pour savoir exactement ce qu’il s’est passé, les fidèles ont lancé une collecte pour financer des travaux de reconstruction.
« Les pompiers sont venus faire un constat dimanche. Nous avons fait une déclaration de sinistre dès lundi, explique à Mizane.info Karim Hadj, le secrétaire général de l’association CMM gestionnaire des lieux. A ce jour nous n’avons pas encore de retour de l’assurance », précise-t-il en soulignant que les sinistres ont été nombreux sur la ville.
D’après le responsable de l’association, la cause du sinistre pourrait éventuellement provenir de la quantité importante d’eau subitement écoulée et qui n’aurait pas été évacuée par les tuyaux d’acheminement des eaux vers les sous-sols. L’eau s’étant accumulée sur le toit, il aurait cédé sous son poids. « C’est une hypothèse, on attend les résultats de l’expertise (…) les dégâts sont très importants » a ajouté M. Hadj qui évoque une probable reconstruction. Aucune solution cultuelle alternative n’a encore été trouvée. « Environ 10 000 fidèles fréquentaient régulièrement la mosquée. Des pourparlers sont en cours avec la ville et nous recherchons également des salles. »
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