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samedi 23 novembre 2024

Khalid Louguid : « Nous sommes l’évidence ! »

Ecrivain et poète, Khalid Louguid nous livre sur Mizane.info ses méditations littéraires sur la bonté divine, le sens de l’évidence et la volonté de vivre.

« Le nouveau versant de ma vie »

« Un peu plus près de mon Créateur, une seconde, une pensée, une heure. Toujours le front posé, le pardon sur les lèvres, avec l’envie de changer, de charger une nouvelle version de moi-même, avec l’envie d’alpaguer de nouvelles formules, un nouveau champ lexical.

Après avoir sondé mon cœur, mon âme, je reviens dans mon monde avec de nouvelles ondes. Je suis passé d’une ancienne version à un nouveau versant de ma vie. La vérité sort souvent d’une confession, alors je me confie comme un innocent pour un pardon divin.

L’être humain dans Sa main n’est qu’un instrument de Sa volonté divine. J’avance un peu plus près de mon créateur dans la peur ne jamais être pardonné alors je continue d’être bon, bienveillant, sans l’orgueil comme boulet, mais avec la foi comme voilier. »

« Mes yeux clos, je me retrouve devant la farouche inspiration … pensées intérieures. Si Allah ne m’avait offert ces mots, je n’aurais été qu’une querelle entre un passé et un futur incertain. Un monde ne peut être si ce n’est par Sa miséricorde. Éveillé par la douceur d’un rayon, je demeure là, las… tellement las. Une récitation du verset « le trône » je me protège d’un présent qui m’occupe tellement. Je suis attentif à ce cœur qui tressaillit quand le Nom du divin est prononcé. »

Dieu, moi et mon monde

« Je crée mon labyrinthe, les différentes teintes, les empreintes de mes différentes plaintes. Dieu, moi et mon monde. Je me perds souvent dans le silence, je courbe l’échine pour écouter le sol, il me propose bien plus que n’importe quelle colère. Je me relève, j’inspire l’air qui m’entoure. La danse du temps autour de ma peau, le beau, le médiocre se mélangent et se posent comme les anges sur mes épaules.

Certains vautours voleront, tourneront autour de leurs cibles, perdues dans les hésitations, les peurs et les frustrations. Dieu, moi et mon monde. Nul n’est jamais certain d’avoir les meilleures ondes ; Ces tourbillons qui traversent les poumons.

La société n’aura jamais assez de vents pour nettoyer la bêtise humaine. Je psalmodie, je chante, je m’entête à attendre le retour d’un siècle de paix, un nouvel été, si je l’eus été et maintenant, aveugle, sourd à ces êtres perfides, je me contente de satisfaire ceux que j’aime… mon âme n’en sera que plus contente.

Dieu, moi et monde. Il n’y aura jamais d’entente entre deux êtres qui ne veulent pas s’écouter alors je mime l’amour, ses mots d’amour. Le printemps caché dans chaque larme, dans chaque péché, dans chaque arme, je suis mon propre évêché. »

Nous sommes l’évidence

« Il y a des évidences qui peuvent être posées avec éloquence, des séquences qui s’absentent, une réalité moribonde… triste monde sans l’autre. Il me suffit de poser pour coucher au sol des pétales. Il y a des évidences qui s’emmêlent après les avoir semées. Des malles pleines de souvenirs, combien ne savent plus aimer ?

Il n’y a pas de direction prise par ceux qui sont en affliction face à une journée de plus vivante. Personne n’échappe à son chemin, l’horizon prend pour festin un soleil couchant, même lui est soumis au destin, son destin. Il n’y aura de lumière qu’en se levant, en marchant pour conquérir son univers. Il ne faudra pas, avec l’enclume à la place de la plume, tirer un trait sur son sourire, la vie n’est pas une option. Personne ne paiera votre caution, vivre est une raison de passer de supplication à la passion et du désir à l’amour.

Ne vivez pas par procuration, trop de provocation révoqueront votre liberté, votre immersion dans le couloir, au bout du tunnel votre lune de miel. Il est temps de se couvrir d’un raisonnement constructif. Qui osera vivre pour vibrer ? La vie est un vivier pour celui qui prend le temps de se libérer. Il y a de l’espérance dans mes mots, dans mon cœur, j’écoute sans arrogance les doutes de ceux qui témoignent de leurs peurs.

Évidemment tout se soigne, la vérité peut être douce ou violente, elle peut prendre la meilleure couche comme la plus violente cartouche. Rien ne se décharge au hasard, il faut prendre part avant qu’il ne soit trop tard. Chaque doute vous rappellera à l’évidence. Le silence est une angoisse qu’il faut alléger par la science, la patience et l’impertinence de la question… L’amour !

Oublions nos frustrations, donnons notre amour pour qu’il devienne un pot commun. Nous sommes l’évidence, nous sommes la somme de nos patience. »

Khalid Louguid

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