Pour la deuxième année consécutive, la Communauté solidaire Alsace lance une opération de solidarité à l’attention des étudiants de confession musulmane qui ne jeûneront pas le Ramadan 2022 en famille. L’idée est simple : leur trouver une famille qui les accueillera au moment de l’iftar (rupture du jeûne). Des paniers repas sont aussi préparés pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer. Zoom.
Fayçal Marzouq récidive. Après le succès l’an dernier de l’opération « 1 famille, 1 étudiant », l’homme qui fait partie du collectif Communauté solidaire Alsace a renouvelé cette initiative solidaire. Une opération située à Strasbourg et destinée aux étudiants qui devront rompre leur jeûne du mois de Ramadan seul, loin de leur famille.
« J’ai rencontré des étudiants, il y a plus d’un an, qui étaient loin de leur famille, et parfois dans une grande précarité. Nous ne pouvions pas les laisser ainsi livrés à eux-mêmes et encore moins durant le mois de ramadan synonyme de partage et d’hospitalité », explique Fayçal Marzouq à la chaîne France 3 région.
Le Strasbourgeois a donc cherché des familles qui accepteraient d’offrir un accueil chaleureux et un bon repas. L’an dernier, des dizaines de famille ont joué le jeu. « Il y eu un véritable échange. De nombreuses familles sont restées en contact avec leur invité », précise Fayçal Marzouq.
2500 paniers repas faits-maison ont également été proposés « sur le campus de l’Esplanade, aux Crous de la Robertsau ou près de la gare de Strasbourg ». Une belle initiative qui s’inscrit sous le geste de la solidarité, de l’empathie et de la fraternité, valeurs essentielles de l’islam en ce mois de Ramadan.
Pour Idriss Belmejdouib, ce fut « un moment incroyable ». « C’était mon premier ramadan loin de ma famille qui est au Maroc. J’étais en plein partielles et je me sentais très seul. Il avait beaucoup d’empathie, et de bienveillance ce soir-là de la part de la famille qui m’a reçu. J’avais réellement l’impression d’être auprès des miens. Et qu’est-ce qu’on a bien mangé! » confie-t-il à France 3.
Autre bénéficiaire de l’opération, Lucile Masson, 25 ans, a rompu son jeune dans une famille. « J’étais enfermée dans une chambre universitaire de 9m², il y avait le Covid, le couvre-feu, je n’en pouvait plus. » Ravie par l’initiative, elle espère elle-même pouvoir l’organiser pour d’autres. « Quand je le pourrais, je souhaite accueillir à mon tour des étudiants pour l’Iftar. Rendre, tout ce qu’on m’a donné ».