Lundi 25 avril 2022, un ancien candidat RN aux élections départementales de juin 2021 a été condamné par le tribunal correctionnel de Besançon à un an et demi de prison avec sursis, suite à des tags sur plusieurs mosquées.
1 an et demi de prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité, c’est la peine attribuée à Quentin Le Derout, ancien candidat du RN aux élections départementales, après avoir tracé des croix de Lorraine sur 3 mosquées dans le Doubs.
Le 7 novembre 2021, ce jeune candidat du Rassemblement national, âgé de 23 ans, avait tracé des croix de Lorraine sur une mosquée et les locaux de deux associations turques à Pontarlier et Montlebon.
Il ne s’est pas arrêté là et s’en est pris également aux mosquées Sounna et Fontaine Ecu de Besançon, le 20 novembre suivant.
Après avoir reconnu les faits, le tribunal correctionnel de Besançon l’a condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et 5 ans d’inéligibilité pour dégradation d’édifices affectés au culte.
En raison du préjudice subi, tant matériel que moral, les associations religieuses et culturelles qui s’étaient portées parties civiles ont obtenu collectivement plus de 20 000 euros de dommages et intérêts.
La croix de Lorraine, utilisée durant la Seconde Guerre mondiale par la France libre, est devenue un symbole de gaullisme. Un message « anti-musulman » a donc été perçu par des responsables cultuels et associatifs, dénonçant un message islamophobe.
Khalid Jarmouni, président du Centre culturel islamique de Franche-Comté et gérant de la mosquée a exprimé sa déception face au sursis de la peine de prison. « Nous aurions aimé qu’une peine de prison ferme, même courte, soit prononcée, face à la gravité des faits » confia-t-il, selon le média Ouest France.
Khalid Jarmouni espère tout de même que « ce jeune homme pourra rebondir, et qu’un jour il présentera peut-être des excuses ».
Pour l’avocate de Quentin Le Derout, Me Ornella Spatafora, la sanction est « adaptée à la personnalité » de son client.