La tradition spirituelle de l’islam offre plusieurs exemples vivants de l’application de règles de vie telles que la générosité, le don, le partage, la convivialité et l’altruisme dans le souvenir de Dieu. Des valeurs inspirées directement de la vie du Prophète de l’islam. Suite de notre aperçu sur la notion de futuwah, sur Mizane.info.
La Futuwah (chevalerie spirituelle) consiste à offrir des agapes et à recevoir ses hôtes d’une manière agréable et généreuse
Il nous a été rapporté d’après Abu Hurayrah que l’Envoyé de Dieu (PBDSL) a dit : – Que celui qui croit en Dieu et au jugement dernier offre une hospitalité agréable à son hôte.
La Futuwah consiste à comprendre que ton bien véritable n’est pas celui que tu épargnes, mais celui que tu dépenses pour Dieu
Il nous a été rapporté que ‘Aishah – que Dieu soit satisfait d’elle ! – a dit : – Un agneau fut offert à l’Envoyé de Dieu (PBDSL) qui en distribua alors la viande. Je lui dis : « Il n’en reste plus que le cou ! ». L’Envoyé de Dieu (PBDSL) me répondit alors : « Il nous reste tout sauf le cou ».
Souhaite pour les gens ce que tu souhaiterais pour toi-même, tu seras alors un (vrai) croyant.
La Futuwah est avoir un sens de convivialité et savoir goûter à des relations joyeuses et amicales
Il nous a été rapporté d’après Husayn Ibn Zayd que celui-ci demanda à Ja‘far Ibn Muhammad : – Puissé-je donner une vie pour toi ! Le Prophète avait-il l’habitude de plaisanter amicalement avec les autres ? Il répondit : – Dieu l’a pourvu d’un caractère d’une extrême noblesse dans la façon même qu’il avait de plaisanter amicalement avec les autres. Dieu a envoyé Ses Prophètes et il y avait en chacun d’eux une certaine contrition.
Puis il a envoyé Muhammad dont l’état était celui de la compassion et de la miséricorde. Un signe de compassion pour ceux de sa communauté consistait précisément dans le fait qu’il leur parlait d’une manière aimable et plaisante. Il faisait cela afin qu’ils ne s’éloignent pas de lui, par sentiment de crainte révérencielle.
Les sages ont toujours eu trois principes : veiller au secours de tout ce qui est doué de vie, distribuer les bienfaits de Dieu dans les lieux où l’on se réunit pour le mentionner, éveiller les gens à Dieu par des paroles de sagesse.
Mon père Muhammad m’a dit que son père ‘Ali avait lui-même appris de son père (Al Husayn) que celui-ci avait entendu l’Envoyé de Dieu (PBDSL) dire : « Dieu n’aime pas ceux qui présentent à leurs amis des visages tristes et non-avenants ».
La Futuwah est de traiter les gens de la même manière que l’on voudrait que l’on soit soi-même traitée
On rapporte que le Prophète (PBDSL) a dit : – Souhaite pour les gens ce que tu souhaiterais pour toi-même, tu seras alors un (vrai) croyant. Et dans un autre Hadith : – Donne aux gens ce que tu aurais voulu que l’on te donne à toi-même.
La Futuwah consiste à aller au-delà des besoins des gens tout en gardant les convenances propres à un état de servitude
Dhul Nun a dit : – Les sages ont toujours eu trois principes : veiller au secours de tout ce qui est doué de vie, distribuer les bienfaits de Dieu dans les lieux où l’on se réunit pour le mentionner, éveiller les gens à Dieu par des paroles de sagesse.
La Futuwah est d’être confiant en ce que Dieu vous assure et d’agir conformément à Sa volonté
Abul Husayn al Farisi a dit : – Ne pense pas à ta subsistance, elle t’a été garantie, mais attelle-toi plutôt à l’œuvre qui t’a été assignée. C’est là le chemin de l’homme doué de générosité et des Fityan.
La Futuwah est revivification intérieure par le souvenir de Dieu et revivification extérieure par la conformité aux prescriptions divines
Yahya Ibn Mu‘adh a dit : – Dieu a créé le for intérieur de l’homme et a fait que la vie spirituelle de celui-ci dépende de son souvenir. Il a créé ce qui est visible et a fait que la vie y dépende de la conformité à Sa volonté. Il a créé le monde et a fait que l’on ne peut en sortir qu’en abandonnant ce qui s’y trouve, et Il a créé l’au-delà et n’a permis d’en tirer jouissance qu’à ceux qui, en ce monde, ont œuvré pour Lui.
La Futuwah est de croire à ce qu’il y a de meilleur dans les hommes et de respecter le caractère sacré de leurs droits
Les disciples de Junayd ont demandé à ce dernier de ne plus répondre à ceux qui venaient le voir dans leur assemblée pour lui poser des questions parce que ceux-ci étaient essentiellement motivés par un esprit de polémique. Junayd répondit : – Je les vois d’une autre façon que vous les voyez. J’espère pour eux qu’ils puissent saisir au hasard un seul mot qu’ils puissent comprendre et qui les sauverait.