La modernité industrielle et ses réseaux de pouvoir ont mené à une dépossession générale du monde, de la nature, de la vie. Une chronique signée Daniel Milan sur Mizane.info.
Ils nous ont tout volé au nom de leurs dieux : le pouvoir et le profit. Nos terres, nos villages, notre eau, notre environnement, nos identités, nos langues, nos cultures, notre santé, notre créativité, notre dignité, notre intelligence, notre conscience, notre réflexion, nos droits, nos libertés, nos vies, et j’en oublie !
Les sociétés d’autrefois n’étaient, certes pas idylliques. Entre les conquêtes de territoires avec leurs lots de massacres et de razzias, les seigneurs de l’époque s’accaparaient des meilleures terres et des points d’eau (mais pas de toutes les terres).
Ils pratiquaient largement le servage, la justice était expéditive et d’une grande barbarie ; mais il y avait tout de même plus d’espaces de libertés individuelles qu’aujourd’hui. La terre était souvent un bien collectif. Chacun pouvait avoir son bout de terre, produire ses légumes, commercer, construire sa maison selon ses moyens et son esprit de créativité, sans devoir solliciter une autorisation.
Il y avait dans chaque village, des artisans pour chaque corps de métier, des guérisseurs pour soigner les gens. Il en fut à peu près ainsi, jusque dans les années 50, malgré les ravages conjugués des conscriptions obligatoires, de la Révolution industrielle, de l’enseignement public obligatoire, qui ont contribué au dépeuplement et à l’aliénation culturelle et identitaire de régions entières et de l’entrée en dépendance de populations, les rendant esclaves d’un emploi et du paiement d’un loyer.
La servitude subie est devenue volontaire. Malgré cela, les serviteurs des faux dieux ne sont encore parvenus, malgré leurs matraquages politiques, médiatiques et mêmes physiques, à éradiquer toute intelligence et réflexion, même si elles deviennent de plus en plus rares.
Mais ils y travaillent assidûment, par la multiplication de moyens toujours plus performants et intrusifs, du flicage, au fichage, de la surveillance et de l’encadrement, jusqu’aux lois.
Parmi les derniers moyens, les caméras dites intelligentes, capable d’analyser le moindre regard, la moindre hésitation et d’alerter en temps réel les forces de l’ordre, ou l’instauration du crédit social. Les pass sanitaires et vaccinaux, n’ont été jusque là, que des bancs-d ‘essais. Nul doute que bientôt peut-être nous devrons posséder des pass-idéologiques pour accéder à un lieu, voyager, consulter et nous exprimer sur Internet. Le rêve de tous les maniaco-répressifs qui pullulent en Occident.
Malgré les incessants matraquages politiques et médiatiques, et l’activisme des polices de la pensée, partenaires des pouvoirs, il reste encore, chez quelques uns, les possibilités de pensée, de réfléchir, mais pour combien de temps encore ?
Et combien encore savent faire usage de leur réflexion ? Beaucoup mélangent un peu tout, et se décrédibilisent par leurs incohérences, que peu sont encore capables de relever.
La grande peur des pouvoirs occidentaux sont tous les moyens d’expression échappant encore (un peu) aux pouvoirs, et tous ceux qui pensent ou qui sont supposés penser autrement, les irréductibles de la pensée, sont traqués, harcelés, criminalisés et réprimés sans arrêt. Tous ceux qui pensent encore autrement par eux-mêmes sont des cibles ou des cibles potentielles ; la pensée, et ceux qui seraient susceptibles de penser, d’éveiller, de réveiller les humains. L’éventail est large, cela va de l’autarciste, du survivaliste, des jeunes des banlieues, des immigrés, aux musulmans, accusés de communautarisme, de séparatisme, d’islamisme ; d’où la suspicion et la répression à l’égard de tout ce qui pourrait se rapporter à l’islam.
Daniel Milan