Les locaux de la mosquée de Maurepas, gérée par l’association Amal, ont été brûlés dans un incendie. L’origine criminelle de l’acte est privilégiée.
Un feu dévastateur. Dimanche 12 juin, les musulmans de la mosquée de Maurepas ont échappé au pire. Un incendie a frappé les installations de leur lieu de culte, sans faire de victimes. Le départ du feu a commencé dans le cabanon du jardin vers 20h. « 15 pompiers de la caserne Saint-Georges sont intervenus avec trois camions et des lances à eau », précise France Bleu.
Présent depuis dix-neuf ans dans le quartier de Maurepas au nord de Rennes, le bâtiment de l’association était noyé sous les flammes lorsque les pompiers sont intervenus avec trois camions et des lances à eau.
Colère et désarroi
Interrogé par France Bleu, Bouazza Tabili, le président de l’association a exprimé son émotion. « Je suis très choqué, ça me rend triste pour tous les citoyens musulmans des quartiers nord de Rennes. Nous avons de bonnes relations avec le voisinage. » Une centaine de mètres carrés de cabanons a été détruite, apprenait-on.
Pour les musulmans de la commune, la colère et le désarroi étaient perceptibles.
« C’est toute la communauté musulmane de Rennes qui est blessée », témoigne au Télégramme Sadia, une mère de famille dont les enfants étudient l’Arabe et le Coran avec l’association du centre culturel Espoir Amal. « Cette mosquée a toujours été un exemple de paix et de tolérance, d’ouverture… Je ne comprends pas comment on peut faire cela. La bêtise n’a pas de limite. »
Des scellés placés sur la porte d’entrée indiquent « destruction volontaire par incendie ». Une enquête, confiée par le parquet à la Direction territoriale de la police judiciaire de Rennes, a été ouverte. Les causes précises qui ont déclenché l’incendie ne sont pas encore connues. Des pistes sont explorées. « La piste première c’est qu’un objet enflammé ait été lancé depuis la rue, par-dessus le mur d’enceinte », précise Bouazza Tabili, président de l’association du centre culturel Espoir Amal. « Nous savions que cela pouvait arriver et nous y pensions souvent avant… »