Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a défendu sur France.info « l’obligation légale » d’enseigner la sexualité sans toutefois donner des « cours de genre à l’école ». L’objectif étant notamment de lutter contre les stéréotypes visant les LGBT. Des déclarations qui n’ont pas convaincu tout le monde. Focus.
L’école est-elle encore un lieu de transmissions des savoirs ? De moins en moins, au vu de la précarité du niveau des derniers « enseignants » recrutés pour suppléer aux sous-effectifs dû par exemple à la démission de plusieurs membres du corps enseignant. Une chute spectaculaire du niveau de l’enseignement français qui soulève cette interrogation mais pas seulement. D’autres sujets comme la sexualité alimente cette question.
Eduquer les enfants à la sexualité
Les derniers propos du ministre de l’Intérieur, confirmée récemment par une campagne d’affiches publiques, a révélée la volonté du gouvernement de sensibiliser de plus en plus les jeunes à des problématiques liées à la sexualité.
« Nous devons parler d’éducation à la sexualité à l’école, c’est d’ailleurs une obligation légale » a déclaré le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye sur France Info.
Depuis l’action de la ministre Najat Vallaud Belkacem sous la présidence de François Hollande et le vote de la loi autorisant le mariage pour tous, le sujet de l’éducation à la sexualité a suscité beaucoup d’appréhension chez des parents d’élèves. Ces derniers s’interrogent sur la porosité existante entre des groupes de pression LGBT et le gouvernement pour introduire une forme de prosélytisme pro-LGBT.
Une pression des thèses LGBT à l’école ?
Face à cette suspicion, le ministre s’est voulu rassurant. Il n’y aura « pas de cours sur le genre » à l’école, a-t-il ajouté en référence aux accusations portées par Eric Zemmour sur ce sujet. Sans convaincre toutefois. Les pistes annoncées rappellent les éléments de langage développés sous la présidence de François Hollande.
« On peut agir de différentes manières » pour l’égalité de genre à l’école, sur « l’occupation des cours d’école », une référence à la répartition sexuelle des jeux avec des garçons jouant au foot ou des filles à la marelle, a ainsi évoqué Pap Ndiaye.
Selon M. Ndiaye, les objectifs de la politique qu’il défendra seront « la réduction du nombre de grossesses précoces, la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, la lutte contre les discriminations, les violences sexistes et sexuelles et les LGBT-phobies ».