Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a prononcé une interdiction administrative de territoire (IAT) pour empêcher le séjour du cheikh yéménite Al-Mohammedi à Chilly-Mazarin. La cause ? Des propos « séparatistes » et « antirépublicains » sur les juifs, les chrétiens et les femmes lui sont reprochés.
Pas de billet pour le cheikh Al Mohammedi. Le cheikh yéménite attendu à la mosquée de Chilli-Mazarin (Essonne) ces vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 décembre a été déclaré persona non grata par le ministre de l’Intérieur.
Le religieux qui effectue une tournée européenne à Rotterdam (Pays-Bas), Cologne (Allemagne) et Molenbeeck (Belgique), a fait l’objet d’une interdiction administrative de territoire (IAT).
Il lui est reproché des prêches s’appuyant sur des traditions prophétiques jugées violentes et antirépublicaines.
Place Beauvau, on justifie cette interdiction de séjour par certains de ses propos dans lesquels les juifs et les chrétiens sont « qualifiés de corrupteurs »
Al Mohammedi : « Ne rien partager avec les non-musulmans »
Le statut des femmes est aussi dans le viseur de l’Intérieur. Le prédicateur « cite des hadiths stipulant qu’un homme doit fermer les yeux quand il croise une femme, et que la source de tout mal provient des femmes ». D’autres propos appuyés sur des hadiths relatifs aux « châtiments corporels pour ceux qui ne respectent pas les préceptes religieux pour les voleurs » sont mis en avant.
M. Al-Mohammedi appelle également, selon l’intérieur, « les musulmans à quitter les pays non musulmans pour pouvoir respecter les préceptes de leur religion » et « à ne rien partager avec les non-musulmans ».
La mairie de Chilly-Mazarin, fait savoir le ministère, « devrait dans les prochaines heures interdire la conférence ».