Ce dimanche 5 mars, une conférence réunissant l’imam Ismail de Marseille, Vincent Souleymane et trois autres prédicateurs musulmans a été annulée par arrêté municipal confirmé par le tribunal de Versailles.
L’événement devait se tenir ce dimanche 5 mars à Brétigny-sur-Orge. Une salle de 900 personnes devait accueillir 5 prédicateurs musulmans invités par l’association Les Profs Studio. Le sujet de l’intervention « En route vers l’apprentissage » était consacré à l’éducation des enfants. « Enseigner une certaine vision de l’islam à des enfants pour former les musulmans de demain » selon le mot des organisateurs. Mais le public n’a pas pu y assister. Comme plusieurs autres conférences de même nature, des arrêtés municipaux se sont opposés à leur tenue.
Sur Twitter, le maire de Brétigny-sur-Orge Nicolas Méary annonçait sa décision d’interdire l’événement au nom de « troubles graves à l’ordre public », justificatif brandi contre les 5 conférenciers qualifiés par l’élu de « prédicateurs et influenceurs islamistes ».
« Après analyse juridique en lien avec le préfet et le ministère de l’Intérieur, et au vu des risques de troubles graves à l’ordre public, j’ai pris un arrêté interdisant cette manifestation » écrivait-il, appelant à « garantir la libre pratique religieuse, et notamment celle de nos concitoyens musulmans, et être fermes face au séparatisme. »
Plusieurs conférences annulées
L’association Les Profs Studio avait saisi le tribunal administratif de Versailles en référé pour faire annuler cette interdiction mais ce dernier a confirmé l’arrêté municipal. Ce n’est pas la première fois que des prédicateurs musulmans sont interdits de prise de parole en France.
D’autres associations organisatrices ont dû annuler la tenue de conférence similaires sur pressions politiques comme celle du 8 janvier à Avignon organisée par l’association D’clic. « Dès la révélation du lieu de l’événement auquel plus de 600 personnes étaient attendues, des opportunistes politiques et extrémistes ont en effet diffusé le numéro de téléphone personnel du propriétaire de la salle, enjoignant leurs sympathisants à le soumettre à des pressions, et implicitement à du harcèlement », communiquaient alors les organisateurs.
D’autres conférences ont été annulées à la suite de la pression mise sur les réseaux sociaux par des élus ou des influenceurs d’extrême droite, comme Damien Rieu.
Cible particulière, l’imam Ismail de Marseille se voit reprocher des propos sur la prière, sur lesquels il est revenu dans une vidéo consultée par Mizane.info.