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samedi 23 novembre 2024

L’ONU lance la Journée internationale contre l’islamophobie

António Guterres est le secrétaire général de l’ONU.

Le lancement de la première Journée internationale de lutte contre l’islamophobie ce 15 mars a été précédé vendredi 10 mars d’une commémoration officielle qui a été l’occasion de prise de positions publiques par le secrétaire général de l’ONU António Guterres ou le ministre des affaires étrangères du Pakistan. Mizane.info vous en dit plus.

Une date à retenir. Le 15 mars est désormais la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie. Un événement inauguré ce 10 mars dans la salle de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, co-organisé par le Pakistan, sous les auspices du ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari.

Les « proportions épidémiques » de l’islamophobie

Qualifiant l’islamophobie de « une triste réalité de notre temps » et soulignant son augmentation, Bilawal Bhutto Zardari, également Président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) estime que « depuis la tragédie du 11 septembre, l’animosité et la suspicion institutionnelle à l’égard des musulmans et de l’islam à travers le monde n’ont fait que prendre des proportions épidémiques. Un récit a été élaboré et diffusé qui associe les communautés musulmanes et leur religion à la violence et au danger ».

Le ministre pakistanais a également mis en exergue le fait que l’islamophobie ne se cantonnait plus au registre des opinions populistes de l’opinion publique.

« Ce récit islamophobe ne se limite pas à la propagande extrémiste et marginale, mais a malheureusement été accepté par des sections des médias grand public, des universités, des décideurs politiques et de l’appareil d’État », a-t-il expliqué.

La haine et le ciblage de l’Autre

Csaba Kőrösi, Président de l’Assemblée générale de l’ONU, a rappelé que l’islamophobie se greffait dans la xénophobie, la peur des étrangers et qu’elle se traduisait par des pratiques discriminatoires, comme l’interdiction de voyager, les discours de haine et de ciblage de l’Autre.

« Nous avons tous la responsabilité de défier l’islamophobie ou tout phénomène similaire, de dénoncer l’injustice et de condamner la discrimination fondée sur la religion ou la conviction – ou leur absence », a déclaré M. Kőrösi, soulignant le rôle essentiel de l’éducation pour transformer les mentalités.

Quant au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, il a rappelé les conditions d’émergence idéologique de l’islamophobie.

« C’est une partie inexorable de la résurgence de l’ethno-nationalisme, des idéologies suprématistes blanches néo-nazies et de la violence ciblant les populations vulnérables, notamment les musulmans, les juifs, certaines communautés chrétiennes minoritaires et d’autres », a-t-il affirmé. « La discrimination nous diminue tous et il nous incombe à tous de nous y opposer. Nous ne devons jamais être les spectateurs du sectarisme », a poursuivi le secrétaire général de l’ONU.

Quels actions pour endiguer l’islamophobie ?

Au-delà des positions de principe, la question se posait naturellement. Le numéro 1 onusien a donc évoqué le plan d’action pour la sauvegarde des sites religieux mis en oeuvre par les Nations unies.

« Nous devons renforcer nos défenses », a ajouté M. Guterres « et affronter le sectarisme partout et chaque fois qu’il pointe sa tête hideuse. Cela inclut de lutter contre la haine qui se répand comme une traînée de poudre sur Internet ». Le chef de l’ONU a appelé les décideurs politiques et économiques a mettre en oeuvre toutes les initiatives favorisant la cohésion sociale.

En France, aucun événement n’a été pour le moment annoncé. La France est régulièrement stipendiée pour des déclarations islamophobes émanant d’acteurs politiques. Le vote de la loi interdisant les signes religieux à l’école, loi votée à destination des jeunes musulmanes voilées, est dénoncée par des acteurs associatifs et certains intellectuels musulmans comme une loi islamophobe, tout comme la loi séparatisme. Rappelons que la loi contre le port de signes religieux à l’école a été votée le 15 mars 2004. Tout un symbole.  

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