L’assassinat suivi de la décapitation d’un professeur d’histoire géographie de la commune de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a plongé la France dans l’effroi. Retour sur les faits.
Alors que la tenue du procès des attentats de Charlie Hebdo était toujours en cours, un crime de nature terroriste a une nouvelle fois frappé le territoire français.
L’auteur des faits est un jeune homme de 18 znd, tchétchène né en Russie, à Moscou. L’homme n’était pas fiché S.
L’auteur a revendiqué sur son compte twitter l’assassinat atroce vendredi 16 octobre de Samuel. P, professeur d’histoire géographie au collège de Conflans, assassinat suivi d’une décapitation au moyen d’un long couteau de boucher aiguisé, selon les information du Monde.
L’auteur des faits a été ensuite appréhendé et abattu par une dizaine de tirs au moment de son interpellation alors qu’il menaçait des policiers avec « une arme de poing de type Airsoft », en prononçant un takbir.
L’assassinat de Samuel. P a eu lieu autour de 17h, à proximité de l’établissement.
« Au nom d’Allah, le tout miséricordieux, le très miséricordieux, (…) à Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad, calme ses semblables avant qu’on ne vous inflige un dur châtiment », pouvait-on lire en guise de revendication sur le compte @Tchetchene_270, message accompagné d’une photo du corps décapité de M. P.
Comment les faits se sont-ils déroulés ?
Tout ce que l’on sait pour le moment est que le professeur Samuel. P avait fait un cours à ses élèves au tout début du mois d’octobre sur la liberté d’expression en leur montrant des caricatures de Charlie Hebdo.
Un parent d’élève avait alors déposé une plainte pour diffusion d’images pédopornographiques, le 8 octobre.
Des auditions avaient été réalisées et un suivi par le renseignement territorial s’était mis en place, toujours selon des informations du Monde.
Puis, à la même date, le plaignant a livré son témoignage dans une vidéo YouTube (retirée depuis) en expliquant que l’enseignant « aurait demandé à ses élèves de confession musulmane de quitter la salle de classe après leur avoir demandé de lever la main pour se signaler. L’enseignant aurait ensuite montré « un homme nu » en le présentant comme le Prophète. »
Des zones d’ombres persistent. Le lien direct entre la victime et le terroriste n’a pas été établi.
On ignore comment l’auteur de l’attentat, lui-même originaire d’Evreux et qui n’avait pas de lien avec le collège, a pu connaître l’identité de l’enseignant, son visage et ses horaires de sortie de l’établissement.
Neuf personnes ont été placées en garde à vue.
Le parquet antiterroriste a été saisi de cette affaire.