Fraîchement élue à la Chambre Haute du parlement australien, Fatima Payman a fait une déclaration dans laquelle elle s’est exprimée sur le port du hijab.
A 27 ans seulement, la surprise a été totale lors de son élection. Troisième sur le ticket du parti travailliste, Fatima Payman n’était pas censée remporter l’élection. Elle espérait d’ailleurs que les élections de 2022 seraient une mise à l’essai afin de remporter les futures élections en 2025. Les électeurs en ont décidé autrement et elle est, aujourd’hui, la plus jeune sénatrice d’Australie.
Fière d’être la première sénatrice voilée d’Australie, Fatima Payman a exprimé son souhait de ne pas être jugée pour ses croyances religieuses. « Mais pour ceux qui choisissent de me conseiller sur ce que je devrais porter ou de juger ma compétence en fonction de mon expérience extérieure, sachez que le hijab est mon choix.» a-t-elle déclaré.
Née en Afghanistan, Fatima Payman est arrivée en Australie en 2003, à l’âge de 8 ans. Député sous l’ancien régime en Afghanistan, son père a dû fuir la guerre en 1999. Choisissant l’Australie comme exil, il a dû travailler plusieurs années avant de pouvoir réunir toute sa famille à ses côtés en Australie.
Fatima a, pour un temps, étudié la médecine. Néanmoins, s’inspirant du « travail acharné de ses parents » elle a finalement rejoint la politique et le United Workers Union ( parti travailliste), plus grand syndicat du pays d’Australie.
«Peu importe où vous êtes né, peu importe l’état et le territoire d’où vous venez, peu importe ce que vous choisissez de porter, peu importe en qui vous choisissez de croire, sachez que l’Australie est un endroit où vous êtes les bienvenus et que vous pouvez faire partie d’un collectif uni », a-t-elle déclaré.
Le voile reste une problématique majeure et peine à se faire accepter dans certains pays. De nombreuses femmes subissent encore des violences physiques et morales pour la simple raison qu’elles ont décidé de le porter. Fatima Payman se veut encourageante pour les « jeunes filles qui décident de porter le hijab » et souhaite « qu’elles le fassent en sachant qu’elles ont le droit de le porter».
Marie Jarosz