Plusieurs experts en climatologie annoncent des scénarios similaires à ce qui s’est passé au Canada qui a connu une hausse des températures qui ont atteint… 49, 5 ° ! Les premiers signaux majeurs du réchauffement climatique annoncé par les canicules en cascade apparaissent.
Un thermomètre qui monte, monte, monte et ne s’arrête plus de monter. C’est ce que les Canadiens ont eu la désagréable surprise de vivre ces derniers jours avec une canicule et des températures qui ont dépassé 49 °, soit quatre degrés de plus à cette saison.
Le même scénario est-il envisageable en France ? Oui, répondent certains climatologues interrogés par nos confrères de Libération.
Il faut savoir que le dernier record de température a été atteint à Vérargues, dans l’Hérault, il y a tout juste deux ans avec une canicule à 46 °.
« Qu’on atteigne un jour en début d’après-midi cette température un peu mythique me paraît de l’ordre du possible », confirme Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Le réchauffement climatique en Afrique et l’air chaud qui en provient impacterait immédiatement la France. « Il pourrait venir faire monter le thermomètre hexagonal avec des températures inédites. »
Vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), le climatologue Jean Jouzel prévoit des canicules en cascade avec des températures atteignant 50 à 55 ° vers 2050, sur la base d’une étude de modélisation. « Ces résultats indiquent que les valeurs maximales en France pourraient facilement dépasser 50 °C à la fin du XXIe siècle », en avaient conclu les auteurs de l’étude cité par Libération. Même les nuits seront brûlantes. « Les nuits tropicales (températures nocturnes exceptionnellement chaudes, supérieures à 20 °C), quasi inconnues dans le nord de la France, pourront revenir régulièrement. »
Le scénario le plus catastrophique pourrait être évité si des mesures adaptées étaient décidées politiquement. Mais la France n’y est pas décidée, considèrent les auteurs de l’étude du GIEC qui pointent des efforts « insuffisants » de Paris.
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