Ce lundi 9 janvier, les représentants des cultes ont été reçus à l’Elysée pour les traditionnels vœux du président de la République Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a principalement évoqué la question complexe de la fin de vie sur laquelle il souhaiterait “trouver une voie moyenne” et “respectueuse”. Le focus de la rédaction.
C’est en présence de la Première ministre Élisabeth Borne et du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin que le président Emmanuel Macron a reçu, ce lundi 9 décembre, les représentants des cultes pour la traditionnelle cérémonie de vœux.
Parmi les représentants conviés : Le président de la Fédération protestante, Christian Krieger, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président de la Conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, le recteur de la Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz et une représentante du Forum de l’Islam de France (Forif).
Au programme du discours et des discussions évoqués par le Chef de l’état : la convention citoyenne sur la fin de vie, la protection de la liberté de culte, l’organisation de l’Islam de France à travers le Forif et l’apport des religions dans la société.
La fin de vie : Les religions ont leurs mots à dire
C’est par la voix du pasteur Christian Krieger, que les premières déclarations du Président furent rapportées. Des déclarations principalement axées sur l’épineuse question de la fin de vie où le président a assuré vouloir « avancer de manière respectueuse et trouver une voie moyenne. »
Emmanuel Macron a également annoncé qu’il « consulterait personnellement toutes les autorités religieuses, une fois que la convention citoyenne aura fait son travail, vers fin avril. »
Les réponses des autorités religieuses du pays, sur ce thème précis, semblent donc avoir l’oreille attentive du chef de l’état puisque, selon le grand rabbin Haïm Korsia, le président « s’est engagé à recevoir les responsables des cultes en privé, en mars ou avril, pour recevoir notre point de vue ».
Le président rappelant, à cette occasion, son entretien avec le pape François en octobre 2022 au Vatican au cours duquel le sujet de l’euthanasie avait été abordé.
2023 sera « l’année du Forif » selon Macron
Durant son discours, le président a souligné la nécessité de protéger la liberté de croire et de pratiquer en France. « Pour lui, cette liberté est un indicateur infaillible de l’état d’une société. » ajoute le rabbin Haïm Korsia, cité par La Croix.
L’éternelle question de l’organisation de l’islam de France fut largement évoquée avec une mention spéciale pour le Forum de l’islam de France (Forif) sur lequel pari Emmanuel Macron. Désigné comme interlocuteur privilégié avec les pouvoirs publics, « 2023 sera l’année du Forif » s’est enthousiasmé le chef de l’état. Macron a également souligné qu’il s’impliquerait personnellement sur ce dossier.
« Emmanuel Macron compte sur chacun d’entre nous pour réussir cette nouvelle organisation, parce que l’État a besoin d’un interlocuteur avec qui échanger sur les questions spécifiques au culte musulman » rapporte le recteur de la Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz.
Le rôle fondamental des religions dans la société
Le président de la République a longuement mentionné la place symbolique des religions dans la société et le rôle qu’elles doivent jouer pour œuvrer « au dialogue entre les communautés.»
Soulignant les nouveaux théâtres de guerre en Europe mais également en Afrique, Emmanuel Macron « a insisté sur la façon dont les religions peuvent être une ressource pour la paix » déclare l’évêque Éric de Moulins-Beaufort.