Les trois fédérations du CFCM, qui ont refusé de signer la charte et ont appelé à modifier plusieurs de ses articles, ont réagi par communiqué à l’annonce de la prochaine création du Conseil national des imams (CNI) par cinq fédérations du Conseil français du culte musulman (RMF, MF, UMF, GMP, FAIACA). Elles regrettent un manque de consultation interne, la non prise en compte de leurs amendements et appellent les instances du CFCM à respecter le consensus et à clarifier sa décision alors que le président du CFCM a lui-même répondu, dans un entretien sur Mizane.info, à plusieurs de leurs critiques.
« Nous, les fédérations CCMTF, CIMG France et Foi & Pratique, avons pris connaissance du communiqué en date du 17 février 2021, publié par les cinq fédérations signataires de la « Charte des principes de l’Islam de France ».
Nous rappelons que le 1er Février nous avons présenté les observations qui ont motivées notre abstention à sa signature et que nous avons adressé celles-ci au président du CFCM. Nous rappelons également qu’à plusieurs reprises le président du CFCM s’est engagé à consulter les CRCM et CDCM pour d’éventuels amendements en vue d’améliorer la Charte.
Nous déplorons qu’à ce jour, ni nos observations ni les nombreux retours des CRCM et CDCM ainsi que des mosquées et imams, n’aient été pris en considération. Nous ne pouvons que déplorer cette nouvelle précipitation, alors que les consultations ne sont pas encore achevées.
Quand à la déclaration évoquant la « restructuration de l’organe de représentation de l’Islam de France » qui serait « en cours d’examen » par les 5 fédérations signataires, cela exige une clarification envers le CFCM.
Seules les instances élues démocratiquement au sein du CFCM ont la légitimité pour travailler à la restructuration de la représentation du culte musulman en France ainsi qu’à la mise en place du CNI (Conseil National des Imams).
Il est impératif de respecter les statuts et le mode de fonctionnement du CFCM, dans le respect du consensus qui à toujours prévalu et en refusant le passage en force.
Malheureusement cette déclaration est de nature à affaiblir, une fois de plus, la représentativité du CFCM et également la légitimité du CNI. Nous appelons toutes les composantes du CFCM, à respecter les étapes de la consultation et à œuvrer avec sagesse et responsabilité à la concrétisation du CNI, dans un esprit de dialogue fraternel et non d’exclusion. »
Communiqué de la CIMG, CCMTF et Foi et Pratique.