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jeudi 14 novembre 2024

Daniel-Youssouf Leclercq : On ne sait plus quoi penser !

Entre ignorance, incertitude et informations contradictoires, que pouvons-nous encore penser de la gestion du Covid-19 ? C’est la question soulevée par Daniel-Youssef Leclercq dans sa dernière chronique sur Mizane.info.

Voilà bientôt deux ans que sévit la pandémie de coronavirus baptisée covid-19 (COrona VIrus Disease de 2019, en clair) apparue en Chine dans des circonstances troubles et loin d’être élucidées. On n’aura sans doute jamais le fin mot sur l’origine précise du dit virus, si son émergence a été fortuite ou produite. Tout ce qu’on peut dire c’est que les terriens de tous les continents ont été contraints de changer leurs habitudes car le monde ne tourne plus aussi rond qu’auparavant. Ceux qui ont été affectés par le covid, directement ou indirectement, ont pris tragiquement conscience de leur vulnérabilité et se conforment dorénavant prudemment aux mesures de protection préconisées, y compris parfois les plus fantaisistes.

Une fraction de ceux qui n’ont pas été atteints par l’infection, de près ou de loin, doute de sa dangerosité et trouve exagérées les contraintes prophylactiques prônées par les autorités officielles, qu’elles soient médicales ou gouvernementales. Les plus malins, au sens diabolique du terme, tirent profit de l’affolement général et du malheur mondial pour étendre leur domination ou s’enrichir. Et il est sans doute préférable de ne pas s’appesantir sur le déficit de compétence et d’honnêteté de ceux qui sont officiellement en charge de cette situation périlleuse.

Ce qui est loin d’être rassurant et qui rend de plus en plus perplexe dans une crise sanitaire de cette envergure, c’est la profusion d’informations, autant vraisemblables que contradictoires, déversée sans cesse et sans retenue sur tous les réseaux d’information.

Les divers avis et données, quasiment invérifiables, renforcent ou affaiblissent tour à tour les démonstrations étatiques ou complotistes : on se demande des fois si cette maladie est grave ou ce n’est qu’une « gripette » bénigne traitable, selon les pays, avec des potions locales ou des médicaments usités pour d’autres affections comme la Chloroquine, le Favipiravir ou l’Ivermectine ? Le port d’un masque sanitaire n’est-il utile qu’en rapport à sa disponibilité, en fonction des stocks ? La distanciation sociale, d’un mètre ou deux entre les individus, selon les estimations et les lieux fréquentés, est-elle efficace et essentielle lorsqu’on est déjà affublé d’un masque facial ? Les dits gestes barrières sont-ils crédibles quand leur respect par ceux qui les ont prescrits est approximatif et intermittent ? Les confinements et les couvre-feux à répétition, qui ruinent l’économie des pays, participent-ils réellement à la réduction des contaminations ? Les sanctions pour irrespect des mesures restrictives sont-elles vraiment dissuasives et appliquées à tous indifféremment ? Les quarantaines, de durées variables selon les contrées, passent-elles de quatorze jours à sept jours uniquement en fonction des considérations économiques ou touristiques ? Les tests de contamination au covid-19 sont-ils fiables, et leur multiplication indispensable, sachant qu’il est possible d’être contaminé dans la minute qui suit leur procédure ? Pourquoi a-t-on généralisé les vaccins pour tous au lieu de recourir à des traitements curatifs et de les limiter aux personnes vulnérables ou âgées ? Les vaccinés restant porteurs asymptomatiques du virus contribuent-ils à aggraver la contamination des populations ? Les divers vaccins proposés, plus ou moins coûteux et opérationnels, dont on ignore les effets secondaires à moyen et long terme sur un virus jusqu’alors inconnu, ne favorisent-ils pas ces variants de plus en plus contagieux et résistants qui surgissent çà et là ? La multiplication et la fréquence des doses de vaccin assurent-elle véritablement l’immunité des cobayes et ne les rendent-ils pas plus contagieux pour leur entourage ? Peut-on panacher sans danger les divers types de vaccins sans avoir le recul nécessaire sur leur effet ? L’exigence d’un passeport sanitaire pour voyager et fréquenter les lieux publics, discriminant ceux qui sont hostiles à la vaccination, ne suscite-t-elle pas des frustrations et des exaspérations irrémissibles ? Et, au pays du système D (comme Démerde), les réfractaires et autres « antivax » ne recourront-ils pas aux faux certificats de vaccinations, QR codes et « passe sanitaires », ni vu ni connu je t’embrouille ?

Alors qu’ils n’ont jamais été aussi nombreux à peupler tous les recoins du monde, les Musulmans n’y sont pourtant pas spécialement privilégiés. Quitte à étonner ou choquer, les authentiques religieux s’en remettent à DIEU QUI, puisque rien ne LUI échappe, permet que surviennent de tels fléaux, parfois humainement incompréhensibles, tout au moins à première vue, mais dont les conséquences se révèlent finalement positives. Comme les autres, les adeptes de l’Islam se débattent avec la pandémie de coronavirus et ses contraintes et, de surcroît, doivent supporter les tracasseries de ceux qui les haïssent sournoisement en camouflant si peu leur racisme et leur islamophobie.

La plupart se contentent de faire le dos rond en attendant que ça passe, espérant, à tort ou à raison, que ceux qu’ils côtoient pacifiquement depuis longtemps, et qu’ils pensent inoffensifs, les ménageront. Mais il est évident que ceux que la cohabitation insupporte, qui se piquent de monter des broutilles en épingle pour envenimer des conflits culturels insignifiants et aspirent aux affrontements intercommunautaires sont de plus en plus nombreux. À chaque échéance électorale, afin de dissimuler des bilans calamiteux pour les uns ou de les mettre en relief pour les autres, la plupart des candidats succombent à la facilité de désigner des boucs émissaires aux traditions insolites. Quitte à passer pour des populistes et à dresser les communautés les unes contre les autres en fonction de critères subjectifs, ce qui leur importe est d’arriver coûte que coûte à assouvir leur soif de pouvoir sur ceux qui sont vaccinés ou pas.

Daniel-Youssouf Leclercq

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