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lundi 23 décembre 2024

Flambée des prix des moutons à l’approche de l’Aïd al-Adha

Fixée au samedi 9 juillet en France, la fête du sacrifice ( aïd al-Adha) risque d’être différente cette année pour de nombreuses familles. Dans la continuité de la flambée des prix des matières premières, la viande ne fera pas exception. Le prix des moutons ayant considérablement augmenté, Mizane.info fait le point. 

En France, habituellement abordables, les moutons seront vendus en moyenne entre 350 et 450 euros selon l’animal, comme l’explique le média RFI. En Algérie, il faudra compter minimum 50 000 dinars ( environ 300 euros). Au Maroc, 3000 dirhams seront nécessaires pour se procurer un mouton et pour la Tunisie, ce sera au minimum 1000 dinars. 

Mais pourquoi une hausse si conséquente ? 

Plusieurs raisons expliquent cette montée des prix. Tout d’abord , la sécheresse subie par le Maghreb ces dernières années qui a « mis les éleveurs dans une situation d’inconfort vis-à-vis de leur bétail» comme le rappelle le média 360 Maroc. Obligés d’importer de l’étranger les aliments destinés à nourrir les bêtes comme l’orge et le maïs, les coûts de production se sont envolés. De plus, la guerre en Ukraine, mise en cause dans l’inflation de nombreuses denrées alimentaires, a changé la donne. 

Le média Afrik a recueilli le témoignage d’un berger, vendeur de moutons qui explique la montée des prix à Dakar, au Sénégal.

«C’est à la faveur d’une forte hausse des denrées servant à l’alimentation de notre bétail, explique le berger. Prenez l’exemple du sorgho dont le kilo se vendait entre 150 et 200 FCFA l’an dernier, actuellement, il faut débourser 500 FCFA pour la même quantité. Le prix a été multiplié par 2,5 ! C’est excessif. Idem pour le maïs qu’on achetait à 200 FCFA le kilo, la même quantité se monnaye aujourd’hui à 400 FCFA. Il est donc impossible, pour cette année, de trouver des moutons aux mêmes prix que ceux de l’année écoulée. Par exemple, ceux qui coûtaient 100 000 FCFA sont passés à 130 000 FCFA». 

Des familles privées de mouton pour l’Aïd al-Adha

Il est possible que le prix de l’animal soit un frein pour beaucoup de familles cette année. Comme l’explique le média Jeune Afrique, le pouvoir d’achat n’est plus du tout le même dans certains pays, comme en Algérie où il « a chuté de 50% malgré une revalorisation des salaires, selon l’Association algérienne de protection du consommateur ».

Dans ce contexte, les associations se démènent afin d’aider les plus démunis et le partage sera le bienvenu pour de nombreuses familles musulmanes.

L’Aïd al-Adha, aussi appelée Aïd el-Kebir ( la “grande » fête ) est la fête du sacrifice. Elle prévoit le sacrifice d’une bête, généralement un mouton, en mémoire du geste d’Ibrahim, prêt à sacrifier son fils afin d’éprouver sa foi. Cette fête est précédée par le jour d’Arafat et marque la fin du Hajj, pèlerinage annuel à la Mecque. 

Marie Jarosz

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