La patience (sabr) est l’une des vertus cardinales en islam. Elle est au cœur du dispositif spirituel promu par la religion musulmane, comme l’atteste plusieurs passages du Coran et des traditions prophétiques (hadiths). En ce jour de vendredi, panorama salutaire extrait « Des jardins des vertueux » (Riyad as-Salihin) de l’imam An-Nawawi.
Coran
3.200 O vous qui avez cru ! Soyez patients et rivalisez de patience.
2.155 Nous vous éprouverons sûrement un tant soit peu par la peur, la faim, la réduction des biens, des personnes et des récoltes. Et annonces la bonne nouvelle aux patients.
39.10 …Seuls les patients reçoivent leur salaire pleinement et sans compter.
42.43 Celui qui se montre patient et pardonne, c’est certainement là une marque de noblesse.
2.153 O vous qui avez cru ! Prenez aide dans la patience et la prière ! Dieu est certainement avec les patients.
Hadiths
25. D’après Abou Malek Al Ash’arî (RA), le Messager de Dieu a dit : « La pureté rituelle (ou la propreté) représente la moitié de la foi – La louange est à Dieu, remplit la balance (du jugement dernier) – Gloire et pureté à Dieu ainsi que la louange (soubhanAllahi wal hamdoullillahi), remplit tout l’espace entre les cieux et la terre – La prière est une lumière. L’aumône est une preuve (de foi sincère) – La patience est une clarté – Le Coran est un argument pour ou contre toi.
26. Abou Sa’id Al Khoudri (DAS) rapporte ceci : « Un groupe d’Ansarites (premiers Musulmans de Médine) demandèrent assistance matérielle au Messager de Dieu qui la leur donna. Puis ils lui en demandèrent de nouveau et la leur donna. Jusqu’à l’épuisement de tout ce qu’il avait. Une fois qu’il avait dépensé tout ce qu’il possédait, il leur dit : « Tant que je détiendrai quelque bien je n’en serai jamais avare avec vous. Mais celui qui se refuse par fierté d’âme de tendre la main aux autres, Dieu lui sauvegarde sa fierté. Celui qui n’exprime pas son besoin, Dieu le met au-dessus du besoin. Celui qui s’astreint de patienter, Dieu lui en donne la force. Nul n’a reçu de don meilleur et plus abondant que celui de la patience ». (Unanimement reconnu authentique)
27. Selon Souhayb Ibn Sinan (DAS), le Messager de Dieu a dit : « Ce que l’affaire du Croyant est étonnante ! Son affaire ne comporte (pour lui) que du bien, et cette faveur n’appartient qu’au croyant : s’il est l’objet d’un événement heureux, il remercie Dieu et c’est là pour lui une bonne chose. S’il est victime d’un malheur, il l’endure avec patience et c’est là encore pour lui une bonne chose ». (Rapporté par Moslem)
28. Anas (DAS) a dit : «Quand le Prophète se sentit bien lourd (sous l’effet de la maladie) il commença par être voilé par les vagues successives de l’agonie. (Sa fille) Fatima (DAS) dit : « Malheur à moi, comme mon père est souffrant ! » Il dit : « Ton père ne connaîtra plus de souffrance après ce jour ». Une fois mort, elle dit : « O père ! Il a répondu à l’appel de son Seigneur. O père ! Les jardins du Paradis ont sa demeure. O père ! Nous faisons part de sa mort à l’Ange Gabriel ». Quand on l’enterra, Fatima dit : « Comment avez-vous eu le cœur de jeter la terre sur le corps du Messager de Dieu ? (Rapporté par Al Boukhari)
32. Abou Hourayra (DAS) rapporte que le messager de Dieu a dit : « Dieu le Très-Haut dit : «Quand Je reprends à Mon serviteur croyant l’âme de l’être qu’il aime le plus au monde et qu’il se montre patient dans l’espoir de Ma récompense, Je n’en ai d’autre récompense pour lui que le Paradis. » (Rapporté par Al Boukhari)
39. Abou Hourayra (RA) a dit, le Messager de Dieu a dit : « Celui a qui Dieu veut du bien se voit touché dans ce qu’il a de plus cher ». (Rapporté par Al Boukhâri)
45. D’après Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu a dit : « Le fort n’est pas celui qui terrasse ses adversaires, mais seul est fort celui qui se maîtrise dans la colère ».
49. Selon Abou Hourayra (RA), Messager de Dieu a dit : « Le croyant et la croyante ne cessent d’être éprouvés dans leur corps, leurs enfants et leurs biens jusqu’à ce qu’ils rencontrent Dieu le Très-Haut sans avoir à répondre d’aucun péché ». (Rapporté par Tirmidhi)
51. Selon Ibn Mas’ud (RA), Messager de Dieu a dit : « Il va y avoir après moi du favoritisme et d’autres choses que vous n’aimerez pas ». On dit : « O Messager de Dieu ! Que nous ordonnes-tu de alors faire ? ». Il dit : « Vous remplissez vos obligations vis-à-vis des hommes et demandez à Dieu ce qui vous est dû ». (Unanimement reconnu authentique).
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