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jeudi 21 novembre 2024

Le Mans, Nantes, Rennes : flambée d’actes islamophobes

Alors que le Ramadan vient de débuter ce mardi 13 avril, une vague d’actes islamophobes a frappé des lieux de culte musulmans dans un contexte politique « post-loi contre le séparatisme ». Les condamnations se sont multipliées. Zoom.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il n’est pas rare en effet de constater l’existence d’une corrélation directe entre un climat politique traversé par la multiplication de déclarations et de décisions politiques foncièrement hostiles au fait religieux musulman et la commission d’actes islamophobes.

Après le vote de la loi contre le séparatisme visant directement la communauté musulmane française, au point où certains sénateurs ont parlé « d’acharnement » contre les musulmans après le dépôt d’amendements sénatoriaux interdisant l’accompagnement des mamans voilées aux sorties scolaires de leurs enfants, un nouveau cercle vicieux a été tracé dans l’Hexagone.

D’abord au Mans où un homme de 24 ans « revendiquant des idées néo-nazies » a été mis en examen le 7 avril après des menaces proférées contre la Mosquée du Mans, selon une information de l’AFP.

L’homme interpelé à Challans, en Vendée, par des policiers du Raid était un sans-domicile fixe armé d’un fusil à pompe.

L’individu, qui s’est fait tatoué une croix gammée sur la tempe, a été signalé par un homme insulté sur le réseau Azar et menacé par le prévenu de s’en prendre à la Mosquée du Mans, en ajoutant qu’il ne partirait « pas seul ».

Ensuite à Nantes où la porte de la mosquée Ar-rahma a été incendiée dans la nuit du 8 au 9 avril avec un départ de feu allumé sur des poubelles.

L’incendie a été éteint par les pompiers limitant les dégâts.

Enfin, à Rennes où la Mosquée Avicenne a été la proie de tags insultant le Prophète de l’islam le 11 avril.

Le ministre de l’Intérieur et des Cultes Gérald Darmanin, soufflant alternativement le chaud et le froid sur le dossier islam, a manifesté son soutien aux musulmans et sa condamnation entière de ces actes.

Des déclarations jugées sur les réseaux sociaux insincères et contradictoires avec la politique de fermeté et le net durcissement de l’exécutif français contre des fédérations musulmanes comme le Milli Görus, la CCMTF et Foi et pratique, accusées d’être des ennemies de la république pour avoir refusé de signer la charte des principes de l’islam de France.

Une charte elle-même rejetée par une frange massive de lieux de culte musulmans qui l’ont jugée contradictoire avec la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, dans un contexte marqué par le vote de la loi contre le séparatisme visant la communauté musulmane de France.

Les actes islamophobes du Mans, Nantes et de Rennes ont été condamnées par plusieurs voix institutionnelles musulmanes mais aussi par l’Eglise catholique de France.

« La tentative d’incendie de la mosquée de Nantes dans la nuit de jeudi et les inscriptions agressives et méprisantes pour les musulmans par lesquelles le Centre Avicenne de Rennes a été souillé ce dimanche matin, s’ajoutant à des injures et des menaces adressées à des personnalités musulmanes, sont une source de profonde tristesse et de colère pour les Français.

La Conférence des évêques de France exprime sa solidarité avec les musulmans de notre pays, tout spécialement à l’approche du mois du Ramadan.

Elle forme le vœu que nos compatriotes musulmans puissent vivre ce mois de jeûne, de prière et de bienfaisance dans la paix et la fraternité.

Elle appelle les catholiques de France à exprimer leur sympathie et leurs encouragements aux communautés musulmanes de leur voisinage », a exprimé cette dernière.

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