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lundi 23 décembre 2024

Les 4 fondements du paradigme islamique

Les 4 fondements du paradigme islamique. Mizane.info

Sur Mizane.info, la seconde partie du texte de Khurshid Ahmad, Western Philosophies of Research and Fundamentals of Islamic Paradigm consacré à la question comparative du paradigme moderne et islamique, publié sur le site de notre partenaire Islam actuel. « L’Islam et le sécularisme, écrit l’auteur, sont deux paradigmes distincts, mais la supériorité du paradigme islamique réside dans son caractère global (…) qui peut tirer parti de tout ce qui a été réalisé, même dans le paradigme séculaire, et aider l’esprit humain à développer un meilleur ordre mondial fondé sur la justice. »

On sait que les trois étapes du développement de la pensée et de la civilisation occidentale – la Renaissance, la Réforme et les Lumières – ont été influencées par la pensée islamique et sa pratique et par la rencontre entre l’Islam et le monde occidental.

L’ouvrage de William Draper intitulé History of Conflict between Science and Religion (Histoire du conflit entre la science et la religion) mentionne que la méthode empirique a été introduite dans la phase postérieure à la Renaissance grâce à la contribution et au contact direct des musulmans avec l’Occident.

Il passe également en revue l’ensemble des conflits et des affrontements entre la science et la religion à travers les âges, et affirme qu’il n’y a pas eu de tels conflits pendant l’ère musulmane. Une autre étude très intéressante est celle de Robert Briffault, The Making of Humanity (La fabrication de l’humanité), que l’on peut sans aucun doute qualifier d’histoire de l’Odyssée intellectuelle, dans laquelle il affirme que la méthode inductive a été fondée par des scientifiques et des spécialistes musulmans, et adoptée par eux en Occident.

George Sarton, qui est un grand historien des sciences, traite dans son Introduction à l’histoire des sciences de l’évolution des sciences dans différentes cultures et civilisations et explique comment, pendant quatre siècles, les musulmans ont eu recours à ces méthodes et ont produit les technologies qu’ils ont inventées. L’étude récente intitulée 1001 Inventions: Muslim Heritage in Our World, est également un ouvrage très révélateur dans ce contexte.

S’il est vrai que les sciences sociales au 18e et 19e siècle ont pris une forme distincte et ont mûri en tant que discipline, en tant que corps de connaissances systématisées avec des principes, des valeurs, des paramètres et des méthodologies, il est également un fait que les paradigmes occidentaux sont restés réductionnistes dans le sens où ils ont apporté une division entre la science et le divin, le profane et le sacré, et le physique et le métaphysique ; alors que le paradigme que les savants et chercheurs musulmans ont adopté à leur époque les a aidés à développer des sciences sans créer le dilemme de choisir entre la science et la religion.

Il est donc important de comprendre les fondements du paradigme islamique, son cadre ontologique et épistémologique, et son application dans les pratiques de recherche dans le contexte actuel.

Les fondements du paradigme islamique

Les cinq signes de la première révélation, donnée au prophète Muhammad (paix sur lui), sont extrêmement importants :

« Lis ! Au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! La bonté de ton Seigneur est infinie ! C’est Lui qui a enseigné par la plume, qui a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas » .

Coran 96 :1-5

Ici, la lecture, la réflexion, la communication, etc., inhérentes au mot « lire » (Iqra) dans le premier signe, font référence à la connaissance dans la dimension du monde physique, mais avec une référence au « Créateur ». La référence au « sang » (al-‘alaq) dans le deuxième signe renvoie au domaine biologique.

Le troisième signe renvoie au concept de centralité de Dieu (Tawhîd). Le « stylo » du quatrième signe symbolise la connaissance de la technologie et le cinquième signe réitère la centralité de Dieu dans tous les domaines de la connaissance.

De même, le Coran dit que lorsqu’Allah a créé les êtres humains, « Il a enseigné à Adam [le premier être humain] les noms de toutes choses », ce qui signifie la connaissance des choses – des concepts ainsi que des réalités avec des dimensions à la fois physiques et conceptuelles.

En plus de cela, les êtres humains sont dotés de la discrétion et de la liberté de choisir. De plus, avec la connaissance des choses, et de leur réalité conceptuelle et physique, les êtres humains reçoivent la Hidâyah (la capacité de s’orienter vers la voie droite).

Cela nous donne un paradigme dans lequel la première information est la centralité de Dieu. Tout le reste en découle. La question centrale est la suivante : comment le Créateur et la création doivent-ils être reliés ?

Dans cette relation, la première dimension est la reconnaissance du Créateur, ce qui signifie que l’homme n’est pas seul et que l’homme, l’humanité, le monde et l’univers ne peuvent être compris qu’en relation avec le Créateur.

Les domaines de connaissance relatifs au monde physique, biologique et technologique, ainsi que les domaines d’activité, en découlent. Mais ils ne doivent pas être considérés comme des compartiments : ils doivent être intégrés. Et le principe d’intégration est la Hidâyah (la capacité de s’orienter vers la voie droite) comme le mentionne le Saint Coran :

« « Nous avons dit : ‘‘Descendez d’ici, vous tous ! Toutes les fois que Je vous enverrai un guide, ceux qui le suivront n’auront rien à craindre et ne seront pas malheureux. Quant à ceux qui n’adhèreront pas (au Rappel de Dieu) et qui traiteront Nos signes de mensonge, ceux-là seront les gens du Feu où ils demeureront éternellement’’ » .

Coran 2 : 38-39

Ainsi, la carrière de l’homme sur la terre ne commence pas dans l’ignorance ou l’obscurité.

Pour intégrer et comprendre les domaines de la connaissance, les êtres humains ont été dotés de trois choses :

L’intellect, le pouvoir de raisonnement, la capacité de penser, d’examiner, d’opter, de poursuivre, etc. ; La connaissance du domaine physique, la capacité de savoir et d’information ;

Une forme supérieure de connaissance, à savoir Hidâyah (la capacité de s’orienter vers la voie droite), qui, dans les termes ontologiques actuels, signifierait le concept de réalité.

La perception de la réalité et la Hidâyah intégreraient tout cela. C’est un paradigme holistique, intégré, centré sur Dieu et sur la Hidâyah que présente le Coran. Après avoir accordé ces facultés à l’homme, Allah l’invite à explorer le monde physique, biologique et technologique. Les signes suivants du Coran sont importants dans ce contexte :

« Ne voient-ils pas la façon dont le chameau a été créé, dont le ciel a été élevé, dont les montagnes ont été dressées, dont la terre a été étendue ? » .

Coran 88 :17-20

Ces signes sont entièrement axés sur le thème suivant : regardez les animaux, les montagnes, la terre et tout ce qui l’entoure. Le Coran invite l’homme, encore et encore, à réfléchir au cadre dans lequel il réside, à se mettre en relation avec le monde qui l’entoure, à visiter le paysage du monde, à voir comment les nations et les civilisations ont prospéré et décliné, et à réagir.

Dans les termes épistémologiques actuels, le Coran propose d’employer des méthodologies empiriques pour comprendre les réalités du monde créé par Dieu tout-puissant :

« D’où que tu sortes, tourne ton visage en direction de la Mosquée sacrée : telle est la Vérité venue de ton Seigneur. Et Dieu n’est pas indifférent à ce que vous faites » .

Coran 2 : 149

Avec ce commandement divin, la géographie devient un instrument indispensable pour découvrir cette direction. C’est ainsi que le développement des domaines de la connaissance à l’époque musulmane était une exigence naturelle de la vie dans le monde réel.

Une méthodologie empirique, l’observation, l’expérimentation, la vérification, la confirmation sur la base des résultats, sont devenues partie intégrante de la méthodologie musulmane et il est un fait établi que les penseurs, les savants, les chercheurs et les technologues musulmans, qui ont enrichi la culture et l’histoire, ont recours à ces trois dimensions : le guide divin, l’intellect humain et la méthode empirique.

En gardant ce contexte à l’esprit, il serait utile de marquer les quatre paradigmes distincts de la connaissance dans l’histoire de l’humanité.

Le premier paradigme est la connaissance basée sur Dieu comme source supérieure pour bien s’orienter dans la vie – la source qui a créé cet univers, partageant avec les humains la partie de la connaissance que le Créateur a considéré utile et essentielle pour le rôle de l’homme sur la terre. Toutes les religions, et plus précisément le paradigme islamique, commencent par là.

Le deuxième paradigme, connu sous le nom de connaissance mystique, est basé sur l’intuition.

Le troisième paradigme est basé sur la raison et l’intellect, en partant du principe qu’il existe une réalité et que celle-ci peut être perçue par l’intellect. L’intellect opère à travers les cinq sens ; l’intuition opère au-delà. L’intellect est une capacité, une faculté qui a été une source d’expérience, d’information et de connaissance. Tout le développement des mathématiques et de la géométrie repose sur l’hypothèse que c’est quelque chose qui a existé mais que ce n’est que par l’intellect que nous pourrons le saisir.

Le quatrième paradigme est la dimension empirique, où les informations, les faits et les connaissances sont découverts par le processus d’observation et d’expérimentation, où la vérification de l’hypothèse est possible grâce à la caution empirique, et où la prédiction est possible grâce à ce processus.

Il est en effet tragique que ces quatre grands paradigmes soient considérés isolément, en supposant que chacun d’eux se suffit à lui-même. La contribution de l’Islam dans ce domaine est qu’il reconnaît ces quatre voies de la connaissance, les intègre en une seule, et conçoit un arrangement global, dans lequel Dieu – comme source supérieure pour bien s’orienter dans la vie – est placé au plus haut, et l’intuition, l’intellect, la raison et l’expérience jouent leur rôle sous son parapluie, chacun complétant et soutenant l’autre, et rendant le paradigme islamique holistique.

En appliquant ce paradigme global dans leurs pratiques de recherche, les musulmans ont développé des sciences naturelles et sociales dans tous les domaines au cours du premier siècle de l’ère islamique.

En effet, ils ont commencé par les sciences coraniques où la grammaire, la langue, le Tafsîr, le Hadîth, l’histoire, le ‘Im al-Rijâl, l’ensemble du processus de dérivation de la loi des Usûl-al-Fiqh (fondements de la loi islamique) et un certain nombre de sciences ont été développés. Plus tard, les défis intellectuels ont commencé à venir des Grecs et les riches mouvements intellectuels des Mu’tazilites et Ash’arites ont répondu à ces défis, enrichissant la philosophie en conséquence.

Pour répondre aux directives divines et aux demandes populaires, comme l’obligation d’écrire et de diffuser le texte du Coran et les traditions prophétiques, les musulmans se sont plongés dans les processus des sciences naturelles. Ils ont développé le papier, la plume et l’encre en recourant à l’analyse chimique, par exemple, et ont produit une encre brillante et durable.

Des penseurs comme l’imam Ghazali, Ibn Khaldûn et Ibn Taymiyyah ont développé à leur manière ce que l’on considère aujourd’hui comme des sciences sociales. Ibn Khaldûn est aujourd’hui reconnu comme le fondateur de la science de la sociologie et de la philosophie de l’histoire. Le premier livre sur l’économie fut Kitāb al-Kharāj de l’imam Yusuf.

Dans le cadre philosophique islamique, le premier principe et l’âme de toute la pratique de la pensée musulmane est le Tawhîd (la philosophie de l’unité et de l’unicité de Dieu). L’ouvrage du professeur Ismaïl Râjî al-Farûqî intitulé Al-Tawhîd: Its Implications for Thought and Life est très important à cet égard car il se concentre sur le Tawhîd et ses implications, tant pour la pensée que pour la société.

Le Dr Allama Muhammad Iqbal y a également travaillé de manière très belle, d’abord de manière systématique dans Asrar-e-Khudi et ensuite dans Ramooz-e-Bekhudi. Le premier traite des individus et le second de la société. Ces deux poèmes épiques d’Iqbal sont des contributions intellectuelles fondamentales et tous deux fournissent le paradigme islamique basé sur le Tawhîd.

Les conférences d’Iqbal intitulées The Reconstruction of Religious Thought in Islam, en particulier les quatre premières, ont également tenté de montrer la centralité du Tawhîd et ses implications pour la pensée, les méthodologies, la société, l’économie et la politique, etc.

Avec la philosophie de l’unicité de Dieu, l’autre concept est l’unité de la création, qui est le processus d’une loi qui soutient l’univers où il y a des modèles, des similitudes, une prévisibilité et une vérifiabilité. Le troisième concept est l’unité de la réalité, qui mène à l’unité de la connaissance, et enfin à l’unité de l’humanité. Ce sont les cinq principes de base du paradigme islamique.

Dans le cadre de ces principes, le concept essentiel est Istikhlâf, ce qui signifie que les êtres humains sont envoyés sur terre avec la mission de développer le monde et d’employer toutes les sources et les ressources pour établir la justice, l’équité et la différenciation entre le bien et le mal, le halâl et le harâm, le bon et le mauvais.

Toute la vie humaine est donc axée sur ce choix moral, tout en jouissant de la liberté du choix physique. Ce concept d’Istikhlâf conduit au meilleur ici et au meilleur dans la vie future, reliant ainsi cette vie à la vie à venir. Ce processus de liaison est magnifiquement décrit dans l’enseignement du prophète Muhammad qui dit en résumé :

❝ La vie présente, c’est le moment de semer. C’est maintenant que se joue le pillage ou la récolte de la vie future ❞

Ainsi, le chemin vers la vie future n’est pas sans lien ou sans rapport avec ce monde – c’est en améliorant ce monde que l’on peut améliorer la vie future. Le concept d’Istikhlâf fait de la moralité, de l’éthique, de l’idée du désirable et de l’indésirable, du halâl et du harâm, l’un des facteurs les plus importants de ce paradigme.

Que ce soit dans le domaine des sciences naturelles ou des sciences sociales, les valeurs, la moralité, le choix du bien, la responsabilité sociale et la responsabilité individuelle font partie intégrante de ce paradigme.

Par conséquent, la partie du sécularisme qui se concentre sur l’amélioration de ce monde n’entre pas en conflit avec le paradigme islamique, car l’Islam est concerné par les aspects physiques, physiologiques et matériels de cette vie.

Le désaccord vient du fait que le sécularisme se concentre sur l’observable, alors que l’islam combine l’« invisible » à l’« observable ». Il est très significatif que dans la sourate al-Fâtihah, le premier chapitre du Coran, on nous enseigne que notre plus grand besoin est d’être guidé sur la bonne voie :

« « Guide-nous vers la voie droite, la voie de ceux que Tu as comblés de bienfaits, non pas la voie de ceux qui ont mérité Ta colère ni celle des égarés» .

Coran 1 :6-7

Et la seconde sourate, al-Baqarah, nous en donne la réponse :

« Voici le Livre sur lequel il n’y a pas de doute. C’est un guide pour les pieux » .

Coran 2 : 2

C’est un guide pour l’humanité, avec des signes clairs pour s’orienter vers la bonne voie et un critère pour distinguer le bien du mal.

Cependant, la première exigence de ce guide est d’être convaincu par l’invisible. En effet, Allah dit que le Coran est une guide pour « Ceux qui sont convaincus par l’invisible ». Ceci étant dit, l’« invisible » ne signifie pas un quelconque mystère. L’« invisible »1 désigne le domaine qui n’est pas observable mais qui est pourtant réel, et qui n’est pas mesurable mais qui existe pourtant.

Dans le contexte de celui qui cherche à s’orienter vers la bonne voie, ce qui est « observable » et l’« invisible » font tous deux partie de la totalité de la réalité. L’élément clé du paradigme séculaire est l’extraction ou l’isolement de l’un par rapport à l’autre, mais dans le paradigme islamique, les deux sont liés, intégrés et inséparables. La séparation de l’« observable » et de l’« invisible » a de nombreuses conséquences auxquelles les habitants du monde moderne sont confrontés.

Conclusion :

L’Islam et le sécularisme sont deux paradigmes distincts, mais la supériorité du paradigme islamique réside dans son caractère global. Alors que le paradigme du sécularisme a échoué en raison de son approche limitée, sélective et partielle, le paradigme islamique présente un modèle global, contenant la source divine comme fondement, la source intuitive comme complément humain, l’intellect, la raison, la rationalité comme outils épistémologiques, et la méthodologie empirique comme instrument essentiel.

Il n’y a pas de conflit entre ces quatre méthodologies car chacune d’entre elles a une place et un rôle à jouer. C’est cette approche intégrée, organique, qui peut tirer parti de tout ce qui a été réalisé, même dans le paradigme séculaire, et aider l’esprit humain à développer et à exploiter les ressources au service de l’humanité et d’un meilleur ordre mondial fondé sur la justice. La combinaison du séculier et du sacré est la marque de fabrique du paradigme islamique qui conduit au concept d’Istikhlâf : la mission et la responsabilité confiées à l’homme sur la terre.

Les spécialistes et les chercheurs du 21e siècle doivent développer une épistémologie qui va de pair avec le paradigme intégré de l’Islam. À cette fin, une pensée critique indépendante et une vision juste sont essentielles. L’un des plus grands échecs des sciences sociales contemporaines est qu’elles se sont concentrées sur l’analyse et ont ignoré la vision d’ensemble.

L’analyse et la vision d’ensemble doivent aller de pair. L’ouvrage de Robert Heilbroner et William Milberg intitulé The Crisis of Vision in Modern Economic Thought 2 est une lecture importante à cet égard, dans lequel ils montrent comment l’analyse sans vision d’ensemble devient stérile, voire destructrice. Ainsi, avec la bonne vision, en maîtrisant les techniques d’analyse et l’approche synthétique et intégrée, les chercheurs du monde d’aujourd’hui peuvent racheter les échecs des siècles passés. Les mots d’Oliver Goldsmith sont très pertinents à ce sujet :

❝ Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever chaque fois que nous tombons❞ 3

Par conséquent, tout en tirant les leçons des échecs, la jeune génération doit relever les défis intellectuels, culturels, économiques et politiques auxquels l’homme moderne est confronté. Les enseignants et les étudiants ont la lourde responsabilité d’assurer le leadership et la réflexion.

Il est également important de se rappeler qu’au cours de l’histoire de l’humanité, on peut observer l’essor et le déclin de nombreuses civilisations. Mais une chose est commune à toutes les civilisations : leur essor est associé au leadership intellectuel, à l’innovation, à la créativité, à une approche dynamique pour répondre aux défis ; et leur déclin est associé à la léthargie intellectuelle, à l’imitation, à la dépendance et au manque de créativité.

Les savants du monde musulman, qui ont la responsabilité de présenter le modèle islamique de développement dans le monde des sciences sociales et naturelles, doivent fournir un leadership intellectuel et expliquer au monde le concept oublié d’Istikhlâf, c’est-à-dire que les êtres humains ont été créés dans un but précis en tant qu’adjoint du Seigneur Suprême (Khalîfah) sur terre, avec une mission et une responsabilité pour chercher leur accomplissement en adoptant le Guide divin et en remplissant ses exigences. Cela les mènera au succès dans la vie présente et future.

Khurshid Ahmad

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