Ce jeudi 26 janvier, un raid meurtrier des troupes israéliennes dans le camp de réfugiés de Jénine, ville au nord de la Cisjordanie, s’est soldé par la mort d’au moins neufs palestiniens dont une femme âgée et une vingtaine de blessés. Les autorités palestiniennes dénonce “un massacre ».
C’est l’une des attaques les plus violentes depuis vingt ans en Cisjordanie occupée. Le camp de réfugiés de Jénine a subi, jeudi 26 janvier, un raid d’une ampleur inédite, de l’Etat hébreux, visant selon ses dires à « prévenir » une attaque imminente de militants du Djihad islamique. Selon le ministre de la Santé palestinien, on déplore « au moins neufs morts et vingt autres personnes ont été blessées par des tirs balles réelles”, tous palestiniens.
L’impuissance des autorités palestiniennes
L’Autorité palestinienne a dénoncé « un massacre face auquel la communauté internationale est restée silencieuse » et annoncé la rupture des accords de coopération sécuritaire avec Israël.
Un deuil de trois jours a été annoncé par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, doit se rendre lundi et mardi en Israël et en Cisjordanie pour insister, selon Washington, sur « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade ».
Suite à cette escalade, on comptabilise 30 palestiniens (donc 5 enfants) tués par les forces israéliennes en ce début d’année dans le cadre des raids en Cisjordanie dont au moins quinze étaient de Jénine. Cette opération marque une accélération des interventions militaires de l’armée israélienne, depuis plus d’un an à Jénine, qui a évolué en répression générale dans l’ensemble de la Cisjordanie