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lundi 23 décembre 2024

Mediapart révèle l’existence d’une filière néonazie dans l’armée française

Une double enquête de Mediapart a révélé la présence d’une filière militaire néonazie dans l’armée française. La ministre des Armée, Florence Parly, a déclaré que des sanctions seront prises. Le focus de la rédaction.

Mediapart révèle qu’une cinquantaine de militaires ont des convictions néonazies qu’ils affichent par des saluts hitlériens, des chants franquistes, des photos devant des drapeaux du IIIe reich, avec des croix gammées ou le symbole 88 qui renvoie à la formule hitlérienne Heil Hitler.

Le ministère reconnait que les faits sont très graves.

Cette enquête complète une première investigation menée par Médiapart en juillet 2020 qui avait révélé la présence d’une dizaine de militaires néonazis.

Au terme de cette double investigation, quatorze régiments de l’armée dont plusieurs de la légion étrangère sont concernés. Parmi eux, des militaires du troisième régiment de parachutistes d’infanterie de marine, du 35e régiment d’infanterie, ou du 132e régiment d’infanterie cynotechnique. Ces militaires sont en relation à travers les réseaux sociaux ou posent dans des photos ensemble et certains sont toujours en activité.

Mediapart cite l’exemple du caporal Nikita, en provenance d’Ukraine, qui a participé à une opération militaire contre l’orpaillage illégal en Guyane ou au Sahel dans l’opération Barkhane.

Florence Parly, ministre des Armées, a régait à ces révélations en déclarant que ces militaires « véhiculent une idéologie qui n’a absolument pas sa place dans nos armées », ajoutant prendre « très au sérieux » cette affaire qui ne concerne selon que des « cas extrêmement rares » et que des sanctions seront prises.

Quelques-unes l’ont été, comme la radiation d’un militaire qui s’était fait tatouée la devise des SS.

D’autres sont toujours en activité comme Teddy Totenkopf qui serait selon ses dires « trop précieux » pour être radié de l’armée.

Malgré la déclaration de la ministre des Armées, selon laquelle des services enquêtent avant l’admission d’un militaire dans l’armée, Médiapart démontrent que certains officiers affichaient ces convictions publiquement avant leur incorporation dans l’armée.

Certains officiers ont même été intégré à la Légion étrangère malgré les informations dont disposait l’armée à leur sujet.

Dans un entretien sur Mizane.info, le politologue Elyamine Settoul avait confirmé l’existence de ces éléments dans l’armée. « Ceux qui portent cette idéologie sont bien présents et tentent d’imposer leur vision. Ils sont surtout présents au niveau inférieur et intermédiaire de l’armée », avait-il déclaré à notre rédaction.

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