Chez Nietzsche, l’amour doit pousser l’Homme a s’élever toujours plus haut que sa condition. Au-delà du temps, au delà du corps, au-delà même du bien et du mal. Extraits.
Il faut apprendre à aimer. Nous finissons toujours par être récompensés pour notre bonne volonté, notre patience, notre équité, notre tendresse envers l’étrangeté, du fait que l’étrangeté peu à peu se dévoile et vient s’offrir à nous en tant que nouvelle et indicible beauté : – c’est là sa gratitude pour notre hospitalité. Qui s’aime soi-même n’y sera parvenu que par cette voie : il n’en est point d’autre. L’amour aussi doit s’apprendre.
J’aime celui dont l’âme se dépense, qui ne veut pas qu’on lui dise merci et qui ne restitue point : car il donne toujours et ne veut pas se conserver.
J’aime celui qui a honte de voir le dé tomber en sa faveur et qui demande alors : ai-je triché ? J’aime celui dont l’âme est profonde, même dans la blessure, celui qu’une petite aventure peut faire périr.
L’amour ne veut pas la durée, il veut l’instant et l’éternité. (…)
Ce qu’on fait par amour l’est toujours par-delà le bien et le mal. (…)
Dans le véritable amour, c’est l’âme qui enveloppe le corps. (…)
Que votre amour de la vie soit amour de votre espoir le plus haut et que votre espoir le plus haut soit la pensée la plus haute de la vie.
Et tout s’embrase et se met à parler –cimes glacées,
Torrent, sapin –
Tout dit, du regard, les mêmes mots :
« Nous t’aimons !
Enfant, tu le sais, nous t’aimons, nous t’aimons ! »
Nietzsche