La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet a mis en cause la responsabilité pénale internationale de l’exécutif israélien dans les bombardements qui ont frappé durant onze jours les territoires palestiniens sous occupation.
« S’il s’avère que l’impact sur les civils et les objets civils est indiscriminé et disproportionné, cette attaque peut constituer un crime de guerre ». Bien que la déclaration emploie le conditionnel, c’est un premier camouflet politique pour les autorités israéliennes qui sortent affaiblies après une opération de bombardements intensifs dans les territoires palestiniens.
La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet a souligné le fait que bombarder des zones de populations civiles relevait du crime de guerre. La haute fonctionnaire a rappelé à ce sujet que les affirmations israéliennes selon lesquelles les bâtiments civils dissimulaient des armes ne reposaient sur aucune preuve.
« Malgré les affirmations d’Israël selon lesquelles nombre de ces bâtiments accueillaient des groupes armés ou étaient utilisés à des fins militaires, nous n’avons pas vu de preuves à cet égard ». Il s’agit, a-t-elle expliqué, de « bâtiments gouvernementaux, de maisons et immeubles résidentiels, d’organisations humanitaires internationales, d’installations médicales, de bureaux de médias et de routes permettant aux civils d’accéder à des services essentiels tels que les hôpitaux ».
Michelle Bachelet a également rappelé que la reprise des combats a débuté par l’expropriation illégale par les colons de maisons appartenant à des Palestiniens. Elle a appelé les Israéliens à « mettre immédiatement un terme au processus d’expulsions (…) conformément aux obligations d’Israël en vertu du droit international ».
La haute fonctionnaire a également critiqué les tirs de la résistance palestinienne à Gaza (Hamas) estimant qu’ils ne faisaient pas de distinction entre civils et militaires et constituaient à ce titre une violation du droit humanitaire.
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