Né en – 428 avant J.C (mort en – 348), élève de Socrate et fondateur de l’Académie, Platon a consacré plusieurs de ses dialogues aux rapports entre politique, justice et salut de l’âme.
Je considère qu’il vaut mieux jouer faux sur une lyre mal accordée, mal diriger le chœur que je pourrais diriger, ne pas être d’accord avec la plupart des gens et dire le contraire de ce qu’ils disent — oui, tout cela, plutôt que d’être, moi tout seul, mal accordé avec moi-même et de contredire mes propres principes.
(Gorgias)
Echapper à la méchanceté par la sagesse
Mais attention, citoyens, il est moins difficile d’échapper à la mort qu’à la méchanceté. Aussi maintenant, lent et vieux comme je suis, ai-je été rattrapé par le plus lent des deux maux, tandis que mes accusateurs, qui sont vigoureux et agiles, l’ont été par le plus rapide, la méchanceté.
(Apologie de Socrate)
(…)
Socrate : Ce n’est point leur activité d’écrivain, mais le souci de la vérité qui leur vaudra leur nom.
Phèdre : quels sont les noms que tu leur donnes?
Socrate : Le nom de sage, Phèdre, me semble bien sublime et ne convient qu’à Dieu; celui d’ami de la sagesse ou tel autre semblable leur conviendrait mieux et s’accorderait mieux à leur faiblesse. (Phèdre)
La justice mène à la mort
Socrate : Je sais que l’homme qui me traînera en justice sera un misérable ! Car ce n’est pas un honnête homme qui traduit en justice l’être innocent de toute injustice. Certes, si j’étais condamné à mort, cela n’aurait rien d’étrange. Et veux-tu que je te dise pourquoi j’ai cette impression ?
Calliclès : Oui, absolument.
Socrate : Je pense que je suis l’un des rares Athéniens, pour ne pas dire le seul, qui s’intéresse à ce qu’est vraiment l’art politique
(Gorgias)
La peine la plus grave est d’être dirigé par plus médiocre que soi, si on ne consent pas à diriger soi-même. (La République)
Socrate : Ma seule affaire est d’aller et de venir pour vous persuader, jeunes et vieux, de n’avoir point pour votre corps et pour votre fortune de souci supérieur ou égal à celui que vous devez avoir concernant la façon de rendre votre âme la meilleure possible, et de vous dire :
“Ce n’est pas des richesses que vient la vertu, mais c’est de la vertu que viennent les richesses et tous les autres biens, pour les particuliers comme pour l’État. »
(Apologie de Socrate)
Platon
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