Une conférence internationale de trois jours à Riyad a été l’occasion pour le ministère de la culture saoudienne d’annoncer sa nouvelle ambition : « Faire de Riyad un centre de réflexion philosophique ». Focus.
Ahmed ibn Hanbal a dû se retourner dans sa tombe. L’inauguration le 8 décembre d’une conférence internationale sur la philosophie à Riyad a dû provoquer une dissonance cognitive.
D’après Arab News, cette conférence sur le thème de l’imprévisibilité, est l’indicateur d’un changement. Pour Mohammed Alwan du ministère de la Culture saoudien, Riyad doit devenir le nouveau phare arabe de la philosophie.
« Nous avons l’intention de faire de Riyad un centre de réflexion philosophique (…) sur les sujets les plus récents », a-t-il déclaré.
Derrida à Riyad !
« Notre mission, a-t-il ajouté, est d’apporter pour la première fois des débats philosophiques critiques en Arabie saoudite, en promouvant les dialogues interdisciplinaires. »
Joseph Cohen, professeur de philosophie à l’University College de Dublin, était présent. Il a réaffirmé à ce propos son engagement à débattre avec toute sorte d’interlocuteurs « malgré leurs différences ».
« Derrida m’a dit un jour de ne jamais se contenter de ce qui est juste possible, mais de lutter pour l’impossible. » «En nous efforçant d’aller vers ce qui nous semble impossible aujourd’hui, nous pouvons ensemble repousser les limites du possible. »
Autre objectif de la conférence : « sensibiliser les écoles et les universités à l’introduction de la philosophie ». Des ateliers philo conçus pour les jeunes et les familles ont notamment rencontré beaucoup de succès.
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