Membre de la Commission de sauvegarde des espèces de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies, Phil McGowan a appelé les décideurs à la responsabilisation. « La disparition complète de certaines espèces peut être stoppée si nous en avons la volonté suffisante », dit-il en rappelant que 48 espèces d’oiseaux et de mammifères ont été sauvés.
48 espèces d’oiseaux et de mammifères ont été sauvés de l’extinction de masse depuis 1993. L’annonce a été faite par Phil McGowan, membre de la Commission de sauvegarde des espèces de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies (UICN) et co-auteur d’une étude sur le sujet paru le 9 septembre dans Conservation Letters, selon Courrier International.
“Ceci est un appel à l’action”, a-t-il martelé dans les colonnes du quotidien britannique The Gardian.
D’après les scientifiques qui ont rédigé cette étude, le niveau de l’extinction globale des espèces animales aurait été 3 à 4 fois plus important si les dispositifs de protection des espèces n’avaient été mis en place. Signe que l’Homme peut défaire ce qu’il a fait.
“La disparition complète de certaines espèces peut être stoppée si nous en avons la volonté suffisante” a ajouté M. McGowan.
Le lynx pardelle, le condor de Californie et le cochon pygmée font partie des animaux sauvés par le dispositif de l’ONU.
Mais il y a encore beaucoup à faire. L’indice Planète vivante (IPV) publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime qu’un million d’espèces sont menacées de disparition dans les prochaines décennies.
De 1970 à 2016, 68 % de la population d’animaux sauvages ont déjà été décimés par l’Homme, du fait de la déforestation et des conséquences du réchauffement climatique !
“Nous avançons tels des somnambules vers le bord d’une falaise”, avait déclaré un autre scientifique Mike Barrett établissant ce comparatif : « Si l’on parlait d’être humain, ce serait comme si l’on avait vidé l’Amérique du Nord, celle du Sud, l’Afrique, l’Europe, la Chine et l’Océanie ».
L’Amérique latine et les Caraïbes sont les zones les plus concernées avec un taux de disparition de 94 % !
Ce qui fait dire à de nombreux chercheurs qu’une sixième extinction de masse a déjà commencé, mais qu’elle peut être stoppée.
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