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lundi 23 décembre 2024

Un colloque international sur la zakat en Algérie

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A Sidi Bel-Abbès, un colloque international intitulé “La zakat, un droit religieux musulman” a réuni le 11 novembre plusieurs oulémas, en Algérie. L’occasion pour la direction des Affaires religieuses et des Wakfs d’ouvrir une réflexion sur les usages de la zakat dans un monde dominé par l’économie de marché.

Cette initiative de la direction des Affaires religieuses et des Wakfs au centre culturel Kateb a réuni sociologues, universitaires, membres du Haut Conseil islamique et plusieurs dizaines d’oulémas des différentes régions du pays, ainsi qu’un membre de la Ligue des oulémas de Mauritanie d’après le quotidien Liberté qui publie l’information.

La zakat au service de l’agriculture et de la santé

« En ce qui nous concerne, nous estimons que ce quatrième pilier de l’islam qui est la zakat doit sortir de son cercle étroit vers un concept très contemporain » commente Hadj Hadjadj, directeur de wilaya des Affaires religieuses et Wakfs, cité par Liberté.

« Donc, nous pouvons investir, à partir de la zakat, dans les domaines de l’agriculture pour réduire la pauvreté et dans la santé pour la prise en charge des soins des malades. En ce sens, à Sidi Bel-Abbès, nous venons de lancer un projet d’hôtel et de services sociaux financés par le Fonds zakat et waqf ».

Une lecture contemporaine de l’application de la zakat qui pourrait déboucher sur la création d’un fond de recouvrement des dettes.

Parmi les débats de cette rencontre autour de la zakat, citons “L’impact de l’ijtihad dans les banques”, “Islam et les questions de société”, “La philosophie de l’argent dans l’islam” ou encore “La contribution de l’argent de la zakat dans le développement de l’entrepreneuriat”.

Une nouvelle application de la zakat en lien avec les pratiques contemporaines de l’économie a ainsi été proposée par professeur Boudjellal de l’université de Blida et membre du Conseil islamique.

La zakat pour financer un fond de recouvrement des dettes

« Lors de mon intervention, il a été proposé une nouvelle idée sur le fonds zakat de garantie de créances douteuses.

Parmi les huit catégories bénéficiaires de la zakat, figure un attributaire nommé El gharimine (les gens surendettés – Verset 60 de la sourate Et-Taouba).

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Zaouia de Sidi- Bel Abbès, en Algérie.

Cette catégorie de gens surendettés ou en cessation de paiement et qui est en passe de difficultés financières peuvent être des hommes d’affaires à la tête d’entreprises qui gèrent des employés.

Donc, à travers ce verset coranique qui définit les huit catégories attributaires de la zakat figurent les surendettés qui peuvent bénéficier de la zakat. »

Une lecture contemporaine de l’application de la zakat qui pourrait déboucher sur la création d’un fond de recouvrement des dettes.

« J’ai proposé, poursuit le professeur Boudjellal, de réserver le 1/8 des ressources zakataires, soit 12,5 % spécialement pour ce fonds de garantie de créances douteuses qui serait une sorte de couverture au profit des surendettés et j’estime que ça sera attractif pour ces gens-là pour qu’ils se rapprochent du Fonds national de la zakat et à partir de là, il payera sa zakat de manière régulière. »

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