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mardi 03 décembre 2024

Un ramadan coûteux en pleine inflation

L’explosion des prix des produits alimentaires à cause de la guerre en Ukraine et d’un épisode de grippe aviaire sur les volailles va transformer le portefeuille des ménages en cauchemar. Une mauvaise nouvelle en plein Ramadan. Mizane.info vous en dit plus.   

Le Ramadan 2022 va coûter cher aux musulmans de France. La hausse des prix qui s’est abattue sur les produits alimentaires de base ne semble pas prête de s’éteindre.

En mars, la hausse atteignait déjà 13 % pour les pâtes et 7 % pour l’huile et la farine, d’après Emily Mayer, de l’institut IRI citée par le journal Le Monde. Même hausse pour le café, le beurre, les œufs et les volailles avec jusqu’à près de 5 % d’augmentation des prix. Au total en moyenne, près de 2 % de hausse des prix a été constatée.

Guerre en Ukraine et grippe aviaire

Et ce ne serait qu’un début. « Nous tablons sur 3 % d’augmentation en avril », évalue Mme Mayer.

« En janvier, j’avais estimé que l’inflation serait de 3 à 3,5 % au premier semestre 2022 dans l’alimentaire. Je pense désormais que la hausse des prix en France sera vraisemblablement deux fois plus forte, aux alentours de 5 à 8 % », confiait pour sa part Michel Biéro, le patron de Lidl France, dans les colonnes du Parisien.

Une flambée des prix qui s’explique par trois facteurs successifs. La guerre en Ukraine a entraîné l’explosion du prix des hydrocarbures et du gaz qui se répercutent sur l’importation des marchandises. A cela s’ajoute le fait que plusieurs céréales et oléagineux sont importés d’Ukraine, l’un des principaux fournisseurs de céréales en Europe. Enfin, « une épizootie de grippe aviaire d’une ampleur inégalée » selon Le Monde aurait réduit les cheptels de volaille.

20 % pour les volailles et bouteilles d’huile

Des hausses plus importantes pourraient survenir encore s’il on en croit les déclarations de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) ou d’autres groupes comme Avril pour l’huile de tournesol Lesieur.

« Face à “l’inflation Poutine”, c’est 8 % à 10 % de hausse immédiate qu’il faut pour sauvegarder notre agriculture », déclarait Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

Jean-Philippe Puig, directeur général d’Avril et Gilles Huttepain, vice-président de l’Anvol, interprofession de la volaille de chair annoncent pour leur part une demande de hausse de 20 % de leurs produits.

Certains consommateurs ont pris les devants en se constituant des réserves. Depuis quelques jours, les bouteilles d’huile sont indisponibles dans plusieurs magasins malgré le fait que le renouvellement des stocks a été garanti par les industriels du secteur alimentaire.

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