Poète et écrivain américain (1819/1892), auteur de Feuilles d’herbe, Walt Whitman a, par le caractère évocateur de sa poésie, exercé une grande influence sur le symbolisme français. Verbatim.
Walt Whitman
« Viens, me dit la Muse
Chante-moi un chant qu’aucun poète ne m’a encore chanté,
Chante-moi l’universel.
Au cœur de cette vaste terre
Au fond même des grossièretés et des scories sûrement enseveli dans son cœur,
germe le grain de la perfection. (Feuilles d’herbe)
…
La savante lassitude
Quand j’eus entendu parler le savant astronome, quand les preuves, les calculs, furent alignés en colonnes devant moi, quand on m’eut montré les graphiques, les diagrammes, pour les additions, divisions et autres mesures…
Quand de mon banc j’eus entendu le savant astronome finir sa conférence sous les applaudissements de l’auditoire,
J’éprouvai tout à coup inexplicablement une nausée, une lassitude,
Et m’éclipsant sans bruit m’en allai dehors tout seul,
Dans l’air de la nuit humide et mystérieux, et de temps à autre,
Levai les yeux dans un silence total en direction des étoiles. (Feuilles d’herbe)
Votre route, ce n’est pas à moi, mais à vous, à personne d’autre que vous de la parcourir,
A vous et à vous seul, d’y voyager !
C’est tout près, à votre portée,
Peut-être même étiez-vous dessus depuis votre naissance à votre insu,
Peut-être vous attend-elle partout sur l’eau ou sur la terre.
…
Tout avance et grandit, rien ne s’effondre. Walt Whitman
…
Nul doute, j’ai mérité mes ennemis, mais je ne pense pas avoir mérité mes amis.
(Feuilles d’herbe, Walt Whitman)
…
Cette minute même qui m’arrive portée par des dizaines et des dizaines de milliards d’années passées,
Rien ne la vaut, rien ne vaut ce maintenant.
Nostalgie du voyage
J’ai la nostalgie d’une de ces vieilles routes sinueuses et inhabitées qui mènent hors des villes,
une route qui conduise aux confins de la terre,
où l’on puisse oublier dans quel pays on voyage,
sur laquelle on chemine comme un pèlerin , n’allant nulle part,
où l’on ne rencontre que de rares voyageurs,
où l’esprit est libre,
qui vous conduise jusqu’aux régions les plus éloignées de la terre.
Elle est assez large, aussi large que les pensées qu’elle vous inspire. (Paroles du Nouveau Monde, Walt Whitman)
…
Océan des lames marines qui se détendent, océan des rumeurs, des haleines larges et convulsives, océan du sel de la vie, océan des linceuls non cousus mais toujours prêts,
Hurleuse, puiseuse d’orages, mer des caprices, délicate mer,
Je suis intégralement de ton bord, je suis moi aussi de la phase unique,
des multiples phases. (Feuilles d’herbe de Walt Whitman)
…
Sachez que je ne donne pas de leçon, ni de petites pièces, quand je donne c’est de moi-même.
…
Toutes les fautes sont pardonnables à qui fait preuve d’une parfaite franchise. »
Walt Whitman
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